jeudi 26 octobre 2006

La surconsommation nuit à la biodiversité

Selon le dernier rapport "Planète Vivante 2006" publié par l'Organisation mondiale de la protection de l'environnement (WWF), les écosystèmes naturels de la planète se dégradent à un rythme sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Le WWF observe une perte régulière de la biodiversité au cours des 30 dernières années avec un déclin d'environ 30% des populations des espèces de vertébrés terrestres, marins et d'eau douce. Les activités de l'homme en sont la principale cause. L'empreinte écologique des humains dépasse en effet de 25% les capacités réelles de production de la biosphère et a plus que triplé depuis 1960.

Compte tenu des capacités de régénération des ressources naturelles, si la tendance devait se maintenir, l'humanité devrait consommer l'équivalent biologique de deux planètes Terre en 2050. En particulier, les États-unis et l'Europe consomment à l'excès les ressources naturelles qu'ils n'ont pas, en hypothéquant sur les générations futures. Selon les calculs du WWF, alors qu'un indien utilise seulement 0,8 ha de "superficie disponible biologiquement productive", un américain en requiert près de 12 fois plus, soit 9,6 ha.

L'agriculture intensive, forte consommatrice d'eau, d'énergie, d'engrais et de produits chimiques (pesticides), conduit à un appauvrissement des sols et de la biodiversité à tel point que les rendements agricoles pourraient diminuer. Au risque d'assister à l'effondrement à grande échelle des écosystèmes naturels, et à l'épuisement des ressources biologiques de la planète, il devient urgent de changer radicalement de mode de développement économique et de trouver un équilibre entre consommation et biodiversité. (OP)
Source : WWF France [Télécharger le rapport au format PDF]

mercredi 25 octobre 2006

L'importance des pollinisateurs sur la production des cultures

Une synthèse bibliographique réalisée par un groupe international de chercheurs (Allemagne, France, Australie, États-Unis) sur 115 cultures vivrières dans plus de 200 pays souligne le rôle essentiel des pollinisateurs dans les productions agricoles et notre alimentation. Selon cette étude, 3/4 des cultures vivrières, soit la majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses, protéagineuses, et près de 35% de la production mondiale de nourriture dépendent des pollinisateurs, pour la plupart des abeilles.

Alors que les cultures de céréales (blé, maïs, riz, etc.) ne dépendent pas des pollinisateurs, certaines cultures comme le cacao, la vanille, les courges, les pastèques en sont totalement dépendantes, et la majorité des cultures montre un accroissement important de leur production en leur présence. Certaines données montrent en outre que les pratiques agricoles actuelles et les perturbations anthropiques de l'environnement menacent la survie des populations des abeilles sauvages de sorte qu'elles deviennent souvent trop rares pour assurer une pollinisation efficace des cultures essentielles à l'homme.
Au niveau de l'évolution et de la biodiversité, l'activité pollinisatrice des abeilles a aussi contribué de manière importante à l'expansion et à la diversification des plantes à fleurs, qui représentent aujourd'hui près de 80% des végétaux sur Terre. (OP) (Source: INRA Presse Info 24.10.06)

Références:
  • Klein AM., Vaissière BE., Steffan-Dewenter I., Cunningham SA., Claire K., Tscharntke T. Importance of pollinators in changing landscapes for world crops. Proc. R. Soc. B. 2007 [Résumé en anglais et article PDF à télécharger]
  • Module Déclin des Pollinisateurs du programme intégré européen 2004-2008 ALARM

lundi 23 octobre 2006

Identification du vecteur de la fièvre catharrale en Europe du Nord

Des experts italiens mandatés par l'Organisation mondiale de la santé animale (Oie) ont identifié le vecteur de la récente épidémie de fièvre catharrale qui a touché cet été plusieurs élevages de bovins et de moutons des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne et de France. Il ne s'agit pas du vecteur habituel, Culicoides imicola, une espèce de moucheron originaire d'Afrique et du Moyen-orient dont la progression à la fin des années 90 avait propagé l'épizootie en Europe méridionale (Grèce, Corse, Sardaigne, Baléares, Croatie, Serbie, etc.), mais d'une espèce voisine européenne, Culicoides dewulfi. Il était déjà établit que le sérotype viral responsable de l'épidémie actuelle était d'origine subsaharienne et n'avait encore jamais été rencontré en Europe. Mais ce nouveau vecteur étant plus adapté au climat européen et aux températures froides que son homologue africain, l'épizootie pourrait donc s'établir en Europe du Nord et même s'étendre à d'autres pays. Devant les risques d'extension de la maladie, particulièrement au cours du prochain printemps lorsque l'activité du vecteur sera plus élevée, l'Oie va renforcer et étendre son système de surveillance en Europe du Nord, d'autant qu'il n'existe aucun traitement efficace et qu'elle est généralement mortelle pour les ruminants. C'est la première fois que cette maladie dénommée aussi la maladie de la langue bleue est identifiée à une telle latitude en Europe. Le réchauffement progressif du climat et la mondialisation des échanges pourraient favoriser ce genre d'épizooties. (OP) ; Source : Sciences et Avenir.com
> Lire le communiqué de l'Oie du 23.10.06 (en anglais)
> (Re)Lire la nouvelle précédente : Progression de la maladie de la langue bleue vers le nord (PESTInfos 29.08.06)

mercredi 18 octobre 2006

L'exposition professionnelle aux pesticides et la maladie de Parkinson

Alors que plusieurs études montrent un accroissement du risque chez les agriculteurs, la Mutuelle sociale agricole, en collaboration avec 'Inserm et l'institut de veille sanitaire, a décidé de lancer une vaste enquête épidémiologique sur le rôle de l'exposition professionnelle aux pesticides dans la maladie de Parkinson. Cette décision survient quelque temps après qu'un salarié agricole atteint de la maladie de Parkinson ait été reconnu par un tribunal administratif français comme souffrant d'une maladie professionnelle. Une précédente étude menée de 1999 à 2001 par la MSA et l'Inserm avait montré que le risque de développer la maladie de Parkinson était multiplié par 1.9 chez les personnes exposées aux pesticides agricoles pendant plus de 15 ans, un facteur de risque équivalent à celui de développer un cancer du poumon chez les fumeurs passifs. Depuis, le possible lien entre utilisation de pesticides et maladie de Parkinson s'est vu renforcer par plusieurs études. Ainsi, une étude épidémiologique américaine réalisée sur plus de 140 000 personnes, publiée cet été par des chercheurs de l'école de santé publique de Harvard à Boston, concluait que l'exposition aux pesticides augmentait le risque de Parkinson de 70%. La nouvelle étude tentera d'évaluer l'ampleur de l'exposition aux pesticides et de préciser, parmi le grand nombre de molécules utilisées, lesquelles sont spécifiquement en cause. Celle-ci s'annonce difficile d'autant plus que la maladie de Parkinson est une pathologie complexe liée à des facteurs génétiques modulés par l'environnement. Les résultats ne seront pas connus avant plusieurs années. (OP) ; Source : LeMonde.fr ; Réf. : Ascherio A, Chen H, Weisskopf MG, O'Reilly E, McCullough ML, Calle EE, Schwarzschild MA, Thun MJ., 2006. Pesticide exposure and risk for Parkinson's disease. Ann Neurol. 60(2), 197-203 [Résumé
en anglais
]
> À lire : Parkinson : le rôle des pesticides reconnu (LeFigaro 27.09.06)



lundi 16 octobre 2006

Les pesticides périmés menacent l'Afrique d'une catastrophe sanitaire

La récente catastrophe écologique ivoirienne vient rappeler les risques sanitaires posés en Afrique par le déficit d’infrastructures pour l’élimination des pesticides chimiques accumulés au cours des dernières décennies. Dans un article publié en septembre dernier par le quotidien Jeune Afrique (www.jeuneafrique.com), Mark Davis, le coordinateur du programme de nettoyage des pesticides périmés à la FAO, affirmait en effet que les pesticides périmés menacent l’Afrique d’une catastrophe sanitaire tout aussi importante que celle que vit Abidjan aujourd’hui. La situation est particulièrement inquiétante d'autant plus que le phénomène, peu médiatisé et mal géré par les gouvernements, est le plus souvent inconnu des populations directement menacées. Il n'existe en effet pratiquement aucune informations destinées aux populations concernées sur les précautions à prendre pour éviter des contaminations. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) les stocks de vieux pesticides causeraient 20.000 morts par an dans l'ensemble des pays en développement et auraient des conséquences sérieuses sur la santé de 3 millions de personnes (cancers, malformations à la naissance, etc.). En Afrique, ce n'est pas moins de 50 000 tonnes de ces produits pesticides qui menaceraient actuellement la santé de plusieurs milliers de personnes. Mark Davis estime qu’il y en a probablement en réalité presque 100.000 tonnes en Afrique ! Des pesticides obsolètes et dangereux comme la dieldrine, le DDT et le chlordane se retrouvent le plus souvent stockés dans des conteneurs dont l'étanchéité a été endommagée par le temps ou les guerres civiles, et laissés à l'abandon dans des décharges publiques qui se retrouvent aujourd'hui à proximité des bidonvilles. Ces pesticides oubliés affectent non seulement la santé des personnes mais aussi celle du bétail et contaminent l'air, l'eau et le sol. Des infiltrations peuvent ainsi contaminer de vastes zones et les rendre impropre à l'agriculture. La situation est particulièrement alarmante en Afrique subsaharienne. Depuis plus d'une décennie, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le programme des Nations-Unies pour l'environnement (PNUE) tentent de sensibiliser le monde à cette situation critique de plus en plus grave et d'aider les gouvernements africains à éliminer ces pesticides périmés ou à en améliorer le stockage. Un programme 'Africa Stockpiles Programme' (ASP), dont le coût est évalué à près de 250 millions de dollars, a été récemment mis en place et vise à éliminer tous les pesticides périmés et déchets contaminés en Afrique au cours des 10-15 prochaines années et à promouvoir des mesures de prévention. Mais les procédés d'élimination des pesticides sont fort coûteux et dangereux, et en l'absence de financements adéquats particulièrement de la part des industriels, les efforts de nettoyage demeurent très lents et le risques d'une nouvelle catastrophe sanitaire et écologique plane sur l'Afrique. (OP) ; Source : Infos de la Planète - Un danger qui vient de l’intérieur - Jeune Afrique - 2006-09-17
> Lien à consulter : Africa Stockpiles Programme (en anglais)
> À lire : La Menace des pesticides en Afrique. Afrique Relance - ONU Vol.15 (1-2), page 42 (juin 2002)

jeudi 5 octobre 2006

Une infestation due au dendroctone du pin à l'échelle du Canada ?

Le dendroctone du pin ponderosa, Dendroctonus ponderosae, un petit coléoptère xylophage indigène, perturbe régulièrement les forêts de pins tordus latifoliés (Pinus contorda var. latifolia) de l'Ouest de l'Amérique du Nord. Habituellement les hivers froids et les feux de forêts permettaient de garder sous contrôle ses populations. Depuis plusieurs années, des hivers plus cléments et la diminution des feux de forêts ont favorisé sa prolifération et son expansion en Colombie-Britannique.

Le scolyte a déjà ravagé près de 8,7 millions d'hectare de pins, et selon les experts, 80 % des pins matures de la province pourraient être infestés d'ici 2013. C'est l'une des plus graves infestations observées à ce jour en Amérique du Nord. Bien qu'elle soit d'une ampleur exceptionnelle, cette infestation s'inscrit dans des cycles de perturbations naturelles des forêts et elle pourrait permettreune régénération de la forêt britanno-colombienne.

Pour détruire les larves hivernantes et réduire les infestations, il faudrait des hivers précoces et rigoureux avec au moins 3 semaines en dessous de -40°C. Cependant à cause du réchauffement progressif des températures du à l'effet de serre, les experts craignent que l'infestation perdure plusieurs années et surtout qu'elle se propage à l'ensemble du Canada d'autant plus que de nouveaux foyers ont été découverts à l'ouest des Rocheuses en Saskatchewan et aux États-Unis et que le ravageur s'attaque désormais à d'autres essences comme les pin gris (Pinus banksiana) de la forêt boréale nordique. Les conséquences d'une telle épidémie à l'échelle du Canada seraient désastreuses pour les écosystèmes forestiers et l'industrie forestière, mais aussi pour la vie de certaines nations autochtones.
(Source de l'information : Dépêche de la Presse Canadienne (PC) du 25.09.06)

Pour en savoir plus : 

L'agriculture responsable de la déforestation au Brésil

Une récente étude montre qu'au cours des dernières années, l'agriculture mécanisée est devenue la principale cause de déforestation en Amazonie, devant l'élevage. À l'aide d'images satellites, les chercheurs ont en effet révélé que, durant la période 2001-2004, les surfaces déboisées à des fins agricoles se sont accrues de 3.6 millions d'hectares au dépend de la forêt amazonienne, dont 540 000 ha dans le seul état du Mato Grosso. Elles sont en moyenne 2 fois supérieures à celles consacrées pour l'élevage et le pâturage, et les chercheurs ont montré qu'elles étaient directement corrélées au prix moyen du soja. Cette étude réfute donc la thèse selon laquelle la culture intensive de soja se ferait principalement sur des terres préalablement déboisées pour élever du bétail. (OP) ; Source : SciDev.net (en anglais) ; Réf. : Douglas C. Morton DC., DeFries RS., Shimabukuro YE., Anderson LO., Arai E., del Bon Espirito-Santo F., Freitas R., Morisette J., 2006. Cropland expansion changes deforestation dynamics in the southern Brazilian Amazon.PNAS 2006 103: 14637-14641 [Résumé en anglais]

mardi 3 octobre 2006

Controverse autour de la recommandation de L'OMS d'utiliser le DDT pour lutter contre le paludisme

Alors que le DDT (dichloro-diphényl-trichloréthane) fait toujours parti des 12 substances chimiques devant être graduellement supprimées dans le monde conformément à la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) signée en mai 2002, l'organisation mondiale pour la santé (OMS) recommande aujourd'hui son utilisation à l'intérieur des maisons pour lutter contre le paludisme. Selon l'OMS, la pulvérisation résiduelle de DDT à l'intérieur des habitations et des abris pour animaux, si elle est bien gérée, est un des outils les plus efficaces pour lutter contre les moustiques vecteurs, et est sans danger pour la santé humaine et animale et pour l'environnement.

Ce radical et surprenant changement de politique de l'OMS a suscité une controverse au sein de la communauté scientifique, et a soulevé les protestations de nombreuses organisations écologistes, sociales et humanitaires. Pour ces derniers, le DDT reste un produit dangereux, interdit aux États-Unis depuis 1972, qui est toujours classé par plusieurs agences gouvernementales comme un agent persistant pouvant perturber le système endocrinien et provoquer des cancers ou des lésions nerveuses chez les hommes et les animaux.

Après avoir connu un certain succès dans la lutte contre la malaria dans les années 50, les populations de moustiques vecteurs sont devenues résistantes, réduisant de ce fait son efficacité, et le DDT s'est rapidement avéré dangereux pour la faune et l'environnement, principalement en s'accumulant et en persistant dans les chaînes alimentaires. Les adversaires de ce vieux pesticide chimique accusent aussi l'OMS de céder aux pressions économiques et politiques de l'industrie chimique, et de certains gouvernements étrangers, dont ceux des États-Unis, du Canada et du Japon, qui souhaiteraient saper la législation internationale sur les produits chimiques.

Pour les adversaires du DDT, le paludisme dont près de 90% des victimes sont africaines, est lié à la pauvreté et au sous développement, et la solution chimique ne doit pas être la composante majeure des stratégies de lutte contre cette maladie. Pour réduire l'incidence du paludisme, ils préconisent plutôt une approche basée sur la communauté comprenant diverses mesures comme le nettoyage des gîtes de reproduction des moustiques, la distribution de médicaments et de moustiquaires, la mise en place de mesures d'hygiène publique et de projets locaux d'éducation à la santé, un traitement rapide et un recours modéré au contrôle chimique.

Actuellement 14 pays pratiquent la pulvérisation résiduelle intérieure, c'est à dire le traitement des habitations par des insecticides à effet lent et action longue, et dix d'entre eux, dont l'Afrique du Sud, utilisent le très controversé DDT. Financée en partie par les États-unis, l'utilisation du DDT devrait maintenant s'étendre à une quarantaine de nouveaux pays au risque de créer de nouveaux dommages collatéraux aux générations futures. (OP)

Pour en savoir plus:

Controverse sur l'utilisation du DDT pour lutter contre le paludisme

Alors que le DDT (dichloro-diphényl-trichloréthane) fait toujours parti des 12 substances chimiques devant être graduellement supprimées dans le monde conformément à la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) signée en mai 2002, l'organisation mondiale pour la santé (OMS) recommande aujourd'hui son utilisation à l'intérieur des maisons pour lutter contre le paludisme. Selon l'OMS, la pulvérisation résiduelle de DDT à l'intérieur des habitations et des abris pour animaux, si elle est bien gérée, est un des outils les plus efficaces pour lutter contre les moustiques vecteurs, et est sans danger pour la santé humaine et animale et pour l'environnement.

Ce radical et surprenant changement de politique de l'OMS a suscité une controverse au sein de la communauté scientifique, et a soulevé les protestations de nombreuses organisations écologistes, sociales et humanitaires. Pour ces derniers, le DDT reste un produit dangereux, interdit aux États-Unis depuis 1972, qui est toujours classé par plusieurs agences gouvernementales comme un agent persistant pouvant perturber le système endocrinien et provoquer des cancers ou des lésions nerveuses chez les hommes et les animaux. Après avoir connu un certain succès dans la lutte contre la malaria dans les années 50, les populations de moustiques vecteurs sont devenues résistantes, réduisant de ce fait son efficacité, et le DDT s'est rapidement avéré dangereux pour la faune et l'environnement, principalement en s'accumulant et en persistant dans les chaînes alimentaires. Les adversaires de ce vieux pesticide chimique accusent aussi l'OMS de céder aux pressions économiques et politiques de l'industrie chimique, et de certains gouvernements étrangers, dont ceux des États-Unis, du Canada et du Japon, qui souhaiteraient saper la législation internationale sur les produits chimiques.

Pour les adversaires du DDT, le paludisme dont près de 90% des victimes sont africaines, est lié à la pauvreté et au sous développement, et la solution chimique ne doit pas être la composante majeure des stratégies de lutte contre cette maladie. Pour réduire l'incidence du paludisme, ils préconisent plutôt une approche basée sur la communauté comprenant diverses mesures comme le nettoyage des gîtes de reproduction des moustiques, la distribution de médicaments et de moustiquaires, la mise en place de mesures d'hygiène publique et de projets locaux d'éducation à la santé, un traitement rapide et un recours modéré au contrôle chimique.

Actuellement 14 pays pratiquent la pulvérisation résiduelle intérieure, c'est à dire le traitement des habitations par des insecticides à effet lent et action longue, et dix d'entre eux, dont l'Afrique du Sud, utilisent le très controversé DDT. Financée en partie par les États-unis, l'utilisation du DDT devrait maintenant s'étendre à une quarantaine de nouveaux pays au risque de créer de nouveaux dommages collatéraux aux générations futures.

Pour en savoir plus :

lundi 2 octobre 2006

New Delhi à la veille d'une nouvelle épidémie de dengue

À New Delhi et dans 2 états frontaliers de la capitale fédérale indienne, plus de 300 personnes ont contracté la dengue ou grippe tropicale pendant la saison des moussons, de juin à septembre. 11 personnes en sont mortes et une centaine de nouveaux cas ont été répertoriés au cours de la dernière semaine. Jugeant la situation très alarmante, les autorités de New Delhi s'apprêtent à déclarer l'épidémie. Déjà en 1996, une épidémie de dengue avait touché New Delhi en infectant plus de 10 000 personnes et en causant le décès d'environ 400. Transmise à l'homme par les moustiques du genre Aedes, la dengue est une fièvre virale (due à un arbovirus) qui infecte annuellement 60 à 100 millions de personnes et dont la forme hémorragique est actuellement en recrudescence dans le monde. Le développement urbain non contrôlé, la croissance démographique, la pauvreté et les catastrophes naturelles sont les principaux facteurs de cette recrudescence. Présentement, il n'existe aucun traitement ni vaccin et le seul moyen pour contrôler l'épidémie est la lutte contre les moustiques vecteurs. (OP) ; Source : Dépêche AFP du 26.09.2006
> En savoir plus sur la Dengue : Institut Pasteur et Organisation Mondiale de la Santé

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