dimanche 19 juillet 2015

La maladie corticale du hêtre américain transmise par une cochenille exotique

Introduite à Halifax vers 1890, lors de la plantation de hêtres ornementaux importés d'Europe, la cochenille du hêtre (Cryptococcus fagisuga Lindinger) est un Homoptère qui est responsable de la maladie corticale du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia), appelé aussi hêtre américain. La maladie s'est ensuite propagée lentement vers l'ouest et le nord du continent et compromet désormais la survie des hêtres au Québec.

La cochenille est munie d'un puissant rostre qui lui permet de traverser l'écorce pour sucer la sève des hêtres. Les blessures causées par les cochenilles qui secrètent une cire blanche favorisent la propagation de deux champignons phytopathogènes, Neonectria faginata et le Neonectria galligena. La formation de chancres qui s'en suit entraîne le dépérissement des hêtres en quelques années.

Pour contrer la progression de la maladie corticale du hêtre, des recherches sont menées au Service canadien des forêts afin de trouver un parasite naturel de la cochenille.

La cochenille du hêtre secrète des cires blanches à l'aspect laineux sur l'écorce de l'arbre. Elles contiennent une substance qui empêcherait la cicatrisation des micro blessures causées par le rostre de l'insecte suceur, favorisant ainsi le développement des pathogènes. 
Source de la photo: Joseph O'Brien, USDA Forest Service, Bugwodd.org - Sous licence Creative Commons 3.0

Pour en savoir plus:

jeudi 23 avril 2015

Une microguêpe cécidogène pour lutter contre un acacia envahissant au Portugal

Le mois dernier, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a autorisé l'introduction d'une guêpe parasite cécidogène originaire d'Australie, Trichilogaster acaciaelongifoliae (Hymenoptera : Pteromalidae), pour réprimer la prolifération de l’acacia à longue feuille, Acacia longifola (Mimosaceae) qui nuit à la biodiversité le long des côtes portugaises. Cet acacia d’origine australienne avait été lui-même introduit il y a 150 ans pour lutter contre l’érosion des dunes de sable.

La microguêpe parasite, qui a déjà été introduite avec succès en Afrique du Sud dans les années 1980, pond ses œufs dans les bourgeons floraux de l'acacia et provoque la formation de galles qui réduisent considérablement la production de graines et la croissance de l'arbre.

Les galles se forment à l'éclosion des larves qui se développent à l'intérieur de celles-ci. Crédit : John Richfield (travail personnel) - sous licence publique via Wikipedia Commons

Bien qu'il soit pratiqué depuis une centaine d'année à travers le monde, principalement en Australie, en Amérique du Nord et en Afrique du Sud, pour lutter contre des espèces exotiques envahissantes, ce type de lutte biologique par acclimatation ou introduction reste très rare en Europe en raison des risques non négligeables d'effets écologiques non intentionnels; les insectes introduits peuvent étendre leur spectre d'action à d'autres plantes indigènes et devenir à leur tour envahissants.

Pour en savoir plus :

samedi 31 janvier 2015

Peut-on protéger les agriculteurs des pesticides?

Dans une conférence donnée à l'Institut de recherche travail Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail (IRSST), Alain Garrigou, ergonome à l'Université de Bordeaux II, explique les problématiques liées à la protection des agriculteurs face aux pesticides. Il souligne qu'il est difficile de protéger efficacement les agriculteurs contre les risques liés à la manipulation et à la pulvérisation des pesticides. Les mesures de prévention sont souvent trop complexes et peuvent devenir inapplicables dans les situations réelles de travail.

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