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dimanche 19 juillet 2015

La maladie corticale du hêtre américain transmise par une cochenille exotique

Introduite à Halifax vers 1890, lors de la plantation de hêtres ornementaux importés d'Europe, la cochenille du hêtre (Cryptococcus fagisuga Lindinger) est un Homoptère qui est responsable de la maladie corticale du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia), appelé aussi hêtre américain. La maladie s'est ensuite propagée lentement vers l'ouest et le nord du continent et compromet désormais la survie des hêtres au Québec.

La cochenille est munie d'un puissant rostre qui lui permet de traverser l'écorce pour sucer la sève des hêtres. Les blessures causées par les cochenilles qui secrètent une cire blanche favorisent la propagation de deux champignons phytopathogènes, Neonectria faginata et le Neonectria galligena. La formation de chancres qui s'en suit entraîne le dépérissement des hêtres en quelques années.

Pour contrer la progression de la maladie corticale du hêtre, des recherches sont menées au Service canadien des forêts afin de trouver un parasite naturel de la cochenille.

La cochenille du hêtre secrète des cires blanches à l'aspect laineux sur l'écorce de l'arbre. Elles contiennent une substance qui empêcherait la cicatrisation des micro blessures causées par le rostre de l'insecte suceur, favorisant ainsi le développement des pathogènes. 
Source de la photo: Joseph O'Brien, USDA Forest Service, Bugwodd.org - Sous licence Creative Commons 3.0

Pour en savoir plus:

samedi 19 juillet 2014

Le longicorne asiatique, un foreur du bois exotique qui menace les forêts de feuillus canadiennes

Le Longicorne asiatique (Anoplophora glabripennis) est un coléoptère de la famille des Cerambycidae qui s'attaque à tous les arbres feuillus, particulièrement les érables et les chênes. Ses larves xylophages creusent des galeries dans le phloème des arbres, ce qui les affaiblit, tandis que les adultes phytophages se nourrissent de l'écorce des rameaux.

Originaire aussi d'Asie (Chine, Corée), le Longicorne asiatique a été détecté pour la première fois en Amérique du Nord en 1999, dans les villes de Brooklyn et d'Amytiville (New-York). Malgré des mesures drastiques d'éradication des arbres infectés et de quarantaine, l'insecte fait sa première apparition en Ontario en 2003, dans la banlieue de Toronto, à Vaughan et à Toronto même. Les deux foyers d'infestation ontariens ont finalement été éradiqués au printemps 2013. Mais, un nouveau foyer d'infestation a été signalé à Missisauga en août 2013 (Gouvernement de l'Ontario).


Anoplophora glabripennis1.jpg
« Anoplophora glabripennis ». Les élytres de ce grand coléoptère noir luisant (long: 20-35 mm; largeur: 7-12 mm) sont ornés d'un nombre variable de de taches blanches irrégulières. Source : Sous licence Public domain via Wikimedia Commons.

Pour en savoir plus sur l'état du longicorne asiatique au Canada:

samedi 26 mai 2007

La chenille processionnaire du pin

La chenille processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa (Lép. Notodontidé), est un important insecte ravageur des forêts méditerranéennes. Ses chenilles défoliatrices se nourrissent des aiguilles de plusieurs espèces de pins et de cèdres. Elles provoquent ainsi un ralentissement de la croissance et un affaiblissement des arbres, ce qui les rend plus vulnérables aux maladies et aux autres ravageurs forestiers. De plus, dès leur 3ème stade, les larves se recouvrent de poils très urticants. Projetés dans l'air, ces poils urticants sont la cause de divers problèmes de santé chez les hommes et les animaux comme des allergies, des démangeaisons cutanées, des problèmes respiratoires ou encore des crises d'asthme.

"Chenilles processionnaire ligne" by Lamiot — Travail personnel. Licensed under Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0-2.5-2.0-1.0 via Wikimedia Commons

Parmi l'ensemble des méthodes de lutte contre ce ravageur, les traitements à base de la bactérie entomopathogène Bacillus thuringiensis kurtaki (Btk) sont les plus utilisés actuellement. D'autres approches de luttes biologiques, comme par exemple la prédation par des mésanges ou la confusion sexuelle par des phéromones, sont présentement à l'étude. (Source : Futura-Sciences, Martin JC)

Pour en savoir plus :

jeudi 5 octobre 2006

Une infestation due au dendroctone du pin à l'échelle du Canada ?

Le dendroctone du pin ponderosa, Dendroctonus ponderosae, un petit coléoptère xylophage indigène, perturbe régulièrement les forêts de pins tordus latifoliés (Pinus contorda var. latifolia) de l'Ouest de l'Amérique du Nord. Habituellement les hivers froids et les feux de forêts permettaient de garder sous contrôle ses populations. Depuis plusieurs années, des hivers plus cléments et la diminution des feux de forêts ont favorisé sa prolifération et son expansion en Colombie-Britannique.

Le scolyte a déjà ravagé près de 8,7 millions d'hectare de pins, et selon les experts, 80 % des pins matures de la province pourraient être infestés d'ici 2013. C'est l'une des plus graves infestations observées à ce jour en Amérique du Nord. Bien qu'elle soit d'une ampleur exceptionnelle, cette infestation s'inscrit dans des cycles de perturbations naturelles des forêts et elle pourrait permettreune régénération de la forêt britanno-colombienne.

Pour détruire les larves hivernantes et réduire les infestations, il faudrait des hivers précoces et rigoureux avec au moins 3 semaines en dessous de -40°C. Cependant à cause du réchauffement progressif des températures du à l'effet de serre, les experts craignent que l'infestation perdure plusieurs années et surtout qu'elle se propage à l'ensemble du Canada d'autant plus que de nouveaux foyers ont été découverts à l'ouest des Rocheuses en Saskatchewan et aux États-Unis et que le ravageur s'attaque désormais à d'autres essences comme les pin gris (Pinus banksiana) de la forêt boréale nordique. Les conséquences d'une telle épidémie à l'échelle du Canada seraient désastreuses pour les écosystèmes forestiers et l'industrie forestière, mais aussi pour la vie de certaines nations autochtones.
(Source de l'information : Dépêche de la Presse Canadienne (PC) du 25.09.06)

Pour en savoir plus : 

mercredi 21 juin 2006

L'hystérie de la spongieuse à Mississauga

Dopées par les derniers étés chauds et secs et attirées par alléchantes plantations de chênes, les larves de spongieuses (Lymantria dispar) ont envahit les forêts de Mississauga, une importante ville d'Ontario située au sud-ouest de Toronto. Le niveau d'infestation est tellement élevé cette année que les autorités municipales ont du procéder à des épandages aériens d'insecticides biologiques (à base de Bacille de Thuringe) sur les zones infestées. Originaire d'Eurasie, ce petit papillon a été accidentellement introduit dans la région de Boston dans les années 1870 et est devenu au fil du temps un des ravageurs les forestiers les plus destructeurs en Amérique du Nord. Ses larves abondamment poilues (photo) s'attaquent aux feuillages de plus de 300 essences de feuillus et d'arbrisseaux et affectionnent particulièrement les chênes, les ormes et les érables. La spongieuse doit son nom aux petites masses d’œufs qui ressemblent à de petites éponges et qui peuvent contenir de 200 à 1000 oeufs. Des employés municipaux ont découvert sur certains arbres jusqu'à 800 de ces petites masses spongieuses. Durant les 7 semaines du développement larvaire (4 à 5 stades) qui culmine au mois de juin, des centaines de milliers de larves affamées dépouillent les arbres de leurs feuilles les rendant ainsi incapables de se nourrir et plus vulnérables aux maladies et aux attaques d'autres parasites. Les citoyens de la ville ontarienne sont maintenant au prise avec les quantités importantes de déjections que les larves abandonnent dans les jardins, les pelouses et les piscines. Ils doivent aussi porter une attention particulière aux poils urticants des chenilles qui peuvent causer des réactions allergiques, particulièrement chez les jeunes enfants. Source : Toronto Life "Moth Hysteria Mississauga's very hungry caterpillars" par Flannery Dean [Lire l'article en anglais]
> En savoir plus sur la spongieuse (Service canadien des forêts)

lundi 9 janvier 2006

L'Agrile du frêne s'étend en Ontario

Détecté pour la première fois en 2002, dans la région de Detroit (Michigan) et Windsor (Ontario), l'agrile du frêne ne cesse de s'étendre dans le sud-ouest de l'Ontario et cela malgré les efforts concertés des autorités américaines et canadiennes pour tenter d'en limiter l'expansion.
Coléoptère d'origine asiatique orientale, l'agrile du frêne (Agrilus planipennis) est extrêmement dévastateur pour toutes les essences de frêne (Fraxinus spp.). En parasitant les tissus internes des arbres, ses larves causent le dépérissement des arbres en 2 ou 3 ans. À ce jour, les biologistes n'ont noté aucun signe de résistance naturelle du frêne et espèrent toujours trouver un prédateur indigène capable de contrôler sa prolifération.
En 3 ans, plus de 15 millions d'arbres au Michigan et plus d'un million en Ontario sont morts ou dépérissent suite aux attaques du ravageur. Malgré l’abattage de milliers de frênes et la création d'une zone tampon sans frênes, les autorités phytosanitaires canadiennes n'ont pu freiner son expansion vers d'autres sites dans le sud-ouest de l'Ontario et l'épidémie s'étend désormais au delà des foyers d'infestation dans le comté de Lambton.
Malgré les capacités de vol de plusieurs kilomètres de l'insecte, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) met surtout en cause les déplacements illicites ou accidentels de bois au delà des zones de quarantaine. (OP)
Source : Agence Science-Presse

Pour en savoir plus:

mercredi 23 novembre 2005

Les mélèzes du Queyras

Les randonneurs qui se sont promenés cet été dans le Queyras (Alpes françaises) auront pu s'inquiéter de constater qu'une grande partie des mélèzes étaient bruns et perdaient leurs aiguilles. En fait, périodiquement, les forêts de mélèze du Queyras prennent cette étrange couleur brune. C'est le résultat de l'action d'un petit papillon dont les chenilles dévorent les aiguilles.

La tordeuse du Mélèze (Zeiraphera diniana Gn.) revient en moyenne tous les 8 à 10 ans et pullule pendant 2 à 3 ans. Leur présence témoigne d'un bon équilibre biologique entre l'arbre et l'insecte car la défoliation des mélèzes ne provoque pas leur mort.

En savoir plus sur la Tordeuse du mélèze (site externe)


Forêt de mélèze dans le Parc naturel régional du Queyras. Crédit: Olivier Peyronnet - juillet 2005
Essence de lumière, le mélèze (Larix decidua) est très résistant au froid et affectionne l'air sec et la lumière de haute montagne. Essence pionnière, il colonise les éboulis et les cones de déjections et d'avalanches jusqu'à une altitude de 2500m. Conifère au feuillage aérien, le mélèze est le seul conifère dont les aiguilles jaunissent et tombent en automne. D'une longévité remarquable, il peut vivre entre 300 et 500 ans


mardi 22 novembre 2005

Les dessous chimiques de la maladie hollandaise de l'orme

Le champignon responsable de la disparition des ormes joue un rôle actif dans la propagation de la maladie en attirant des insectes. En fait, lorsqu'il envahit les vaisseaux de l'arbre, le champignon Ophiostoma novo-ulmi déclenche la production de composés chimiques, soit un monoterpène et de trois sesquiterpènes, des phéromones qui attirent spécifiquement une espèce de coléoptère xylophage, le scolyte de l'orme, Hylurgopinus rufipes.

Les scolytes sont de petits coléoptères qui vivent sous l'écorce des arbres et dont les larves se nourrissent du bois en creusant des galeries, affaiblissant gravement les ormes déjà infectés par le champignon. Très mobiles, les scolytes adultes, qui se chargent de spores sur leur carapace, vont alors disséminer le champignon sur les arbres sains. Le champignon "manipule" donc son hôte pour attirer les scolytes, une stratégie qui lui permet d'augmenter la probabilité d'être transporté sur de nouveaux hôtes.
  

La maladie hollandaise de l'orme, connue aussi sous le nom de graphiose est responsable de la quasi-disparition des ormes de l'hémisphère Nord. D'origine asiatique, la maladie hollandaise de l'orme est apparue en 1919 pour la première fois aux Pays-Bas, d'où son nom. Puis, elle s'est développée dans nord de la France et dans toute l'Europe. Son introduction en Amérique du Nord en 1928 a provoqué de très graves dégâts sur l'orme d'Amérique (Ulmus americana L.). Dans la vallée du Saint-Laurent, seuls quelques spécimens d'orme indigènes ont survécu.

Pour en savoir plus:

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