Mauvaises herbes

Les mauvaises herbes, appelées aussi adventices en agriculture, sont des plantes herbacées ou ligneuses qui sont indésirables, principalement dans les cultures agricoles en développement, mais aussi dans les gazons et jardins, certains espaces naturels (parcs, réserves), urbains ou industriels et les réseaux de transport (voies ferrées, bords de route, autoroutes). Elles poussent spontanément sans avoir été semées intentionnellement.
Selon les contextes et les plantes, les mauvaises herbes peuvent nuire au développement des plantes cultivées, aux jardins, aux infrastructures urbaines, aux milieux naturels et à la biodiversité, à la santé humaine ou animale. Par commodité, on peut les classer en cinq grandes catégories :
De nous jours, la lutte contre les mauvaises herbes représente un coût économique et écologique important, notamment en agriculture. Il est possible de gérer leurs populations sans nuire à l'environnement.
En agriculture, une adventice (du latin adventus, venant du dehors) désigne une plante indésirable qui se propage dans une culture et nuit aux plantes cultivées. En botanique, l'adventice désigne plutôt une plante d'origine exotique (non indigène) qui peut être envahissante ou non. 
En Amérique du Nord, de nombreuses adventices sont des plantes d'origine européenne ou asiatique qui se sont installées et développées au cours de la colonisation.

La notion de mauvaise herbe est une notion anthropocentrique qui n’a de sens que dans un contexte de production agricole, horticole ou d’entretien d’espaces anthropisés ou encore de santé publique; en effet, aucune plante n’est mauvaise en soi et bon nombre de ces plantes sont d’ailleurs des plantes médicinales, comestibles ou même des repousses des cultures précédentes. Il est à noter aussi que de nombreuses plantes désignées comme des mauvaises herbes prolifèrent d’autant plus que les milieux sont perturbées par les activités humaines, notamment par un usage mal approprié des pesticides.

Bienfaits des « mauvaises herbes »
À l’exception des plantes exotiques envahissantes, la plupart des mauvaises herbes sont des plantes de la flore indigène ou naturalisée qui participent à la biodiversité et au fonctionnement des écosystèmes. Aussi, elles peuvent être des alliés des agriculteurs ou des jardiniers, à condition de maîtriser leur prolifération par des pratiques culturales saines et un bon entretien.


Leurs effets bénéfiques sur la biodiversité, les sols et les agrosystèmes peuvent être multiples:
  • Attraction des pollinisateurs et des ennemis naturels des ravageurs, hébergement des auxiliaires de la lutte biologique.
  • Fourniture d'abris et de nourriture aux animaux. Les graines de mauvaises herbes sont une source importante de nourriture pour les oiseaux granivores des champs.
  • Stimulation des microorganismes du sol et, pour les Fabacées (Légumineuses) comme les trèfles, enrichissement en azote.
  • Amélioration de la structure du sol, ameublissement des sols compacts et argileux.
  • Remontée des oligoélément.
  • Protection du sol contre l'érosion due au vent et au ruissellement de l'eau.
  • Revitalisation des sols nus et des terrains à l'abandon.
  • Indication de l'état du sol.
Les mauvaises herbes peuvent aussi avoir une utilité directe comme engrais, fourrage (trèfles), aliments (pissenlit, pourpier potager, ortie, plantain, souchet comestible), médicaments (tussilage, consoude), répulsifs, insecticides ou fongicides (prêle, ortie), ou encore une valeur patrimoniale et esthétique (bleuet, coquelicot).

Adventices des cultures

Les mauvaises herbes ou adventices des cultures sont nuisibles lorsqu’elles entrent en compétition avec les plantes cultivées pour les ressources (eau, nutriments, lumière) et l'espace. Elles peuvent aussi secréter des toxines allélopathiques qui nuisent au développement des plantes cultivées, héberger des parasites, des ravageurs ou des vecteurs de maladies ou encore créer un microclimat défavorable aux plantes cultivées.

Redoutables compétitrices et opportunistes, les adventices sont dotées de grandes capacités de reproduction et d'adaptation aux conditions variables des agrosystèmes qui leur permettent de s'installer et de proliférer rapidement dans les cultures. La compétition des mauvaises herbes est d'autant plus préjudiciable aux plantes cultivées que les sols agricoles sont déficients en eau (en période de sécheresse) ou dégradés.

Leur développement, souvent efficace et rapide, au détriment des plantes cultivées est dommageable aux cultures et fait baisser les quantités récoltées et les rendements des récoltes. Dans les grandes cultures, les pertes de rendement attribuables aux adventices peuvent varier de 10% pour le blé à plus de 50% pour le maïs ou le soja (OMAFRA, 2008). Les pertes de production alimentaire mondiales sont estimées à 25% en zones tropicales et de 5% en zone tempérée (CIRAD, 2001).

Des travaux récents ont montré qu'une flore sauvage adventice complexe, diversifiée et équilibrée dans les parcelles permet de réduire la compétition avec les plantes cultivées et les pertes de rendements (Adeux et al., 2019, Nature Sustainability, INRA novembre 2019).

En agriculture, les adventices peuvent avoir plusieurs autres effets négatifs indirects:
  • Altération de la qualité des récoltes (impuretés, humidité) et dépréciation de leur valeur commerciale
  • Altération du goût ou de l'odeur des cultures vivrières ou fourragères (par exemple, dans les pâturages, le brome interne et la salicaire pourpre, qui sont moins appétents, peuvent nuire à la productivité du bétail)
  • Accroissement de la verse des céréales (qui se couchent au sol)
  • Blocage et entraves de la machinerie agricole lors de la récolte ou de l'entretien
  • Augmentation du temps de travail et du coût de production


En plus de leurs caractéristiques biologiques, la présence des mauvaises herbes dans une culture dépend des conditions climatiques, de la nature du sol et des pratiques culturales (dates de semis, écartement des rangs, travail du sol, apports d'engrais, méthodes de désherbage, etc.).

Plantes bioindicatrices
De nombreuses mauvaises herbes sont des plantes bioindicatrices; leur présence permet de déterminer la nature et la qualité d'un sol. De fait, elles peuvent aider le cultivateur à mieux gérer les cultures.

Principales plantes indicatrices selon la nature du sol au Québec (OCIA Rive Nord)
  • Sols acides: marguerite blanche, oxalide d'Europe, petite oseille, pissenlit
  • Sols riches et fertiles: amarante à racines rouges, chénopode blanc, ortie royale, pourpier potager, stellaire moyenne
  • Sols compactés: chardon des champs, digitaire astringente, matricaire odorante, plantain majeur, liseron renouée, petite bardane, renouée des oiseaux
  • Sols humides mal drainés: consoude officinale, prêle des champs, renoncule rampante, tussilage pas d'âne, verge d'or du Canada, souchet comestible

Type biologique (cycle de vie)

On distingue trois types d'adventices selon leur cycle de vie ou de développement et leur mode de reproduction, soit les annuelles , les bisannuelles et les vivaces (ou pérennes). Celui-ci peut toutefois varier selon les conditions climatiques ou géographiques.
Dans les champs cultivés des zones tempérées, les espèces annuelles dominent et représentent près de 80% de la flore adventice. Plusieurs espèces vivaces y sont aussi adaptées. Leur gestion dans les cultures diffèrent.

Annuelles

  • Cycle de vie très court, sur au plus une année. Elles germent habituellement au printemps, fleurissent en été et meurent dès les premières gelées. Les annuelles hivernantes germent à l'automne, hibernent sous forme de plantule et fleurissent au printemps. Certaines annuelles peuvent produire plusieurs générations au cours d'une année. Elles survivent à la mauvaise saison sous forme de graines.
  • Reproduction sexuée (par graines): elles produisent habituellement une grosse quantité de petites graines qui sont facilement disséminés par le vent, les animaux et la machinerie agricole. Très résistantes aux conditions du milieu, leurs graines peuvent survivre plusieurs années lorsqu'elles sont enfouies dans le sol.
  • Croissance végétative très rapide avec système racinaire superficiel et peu développé.

Très diversifiées, les annuelles sont habituellement des espèces pionnières qui affectionnent les milieux ouverts très ensoleillés ou fortement perturbés comme les sols nus et les cultures.
Parmi les annuelles les plus communes dans les pays tempérés, on trouve les amarantes, les chénopodes, les coquelicots, les digitaires et les stellaires.

Il est à noter que le brassage génétique engendré par la reproduction sexuée permet aux annuelles de bien s'adapter aux modifications de l'environnement et aux pratiques culturales.

Bisannuelles

  • Cycle de vie sur au plus deux ans :
    1ère année: production de feuillage, le plus souvent en rosette, et emmagasinnage des réserves nutritives;
    2nde année : floraison (tige florifère), production de graines (été ou automne) et mort.
  • Propagation surtout par graines, plus rarement par multiplication végétative.

Les espèces bisannuelles sont moins nombreuses que les annuelle et les vivaces. Parmi les plus fréquentes dans les régions tempérées, on trouve la Barbarée vulgaire, la Carotte sauvage, le Chardon vulgaire, la Laitue du Canada, la Petite bardane, le Radis sauvage ou le Salsifis des prés Selon les conditions climatiques, la Laitue du Canada et le Radis sauvage peuvent se comporter commes des annuelles.


Vivaces

  • Cycle de vie sur au moins deux années. Les adventices vivaces survivent à la mauvaise saison grâce à leurs organes de réserve souterrains; leurs parties aériennes disparaissent à la mauvaise saison.
  • Reproduction sexuée (par graines) et le plus souvent par propagation végétative grâce à des organes de réserve souterrains qui peuvent persister plusieurs années (rhizomes, tubercules, bulbes, stolons, drageons, racines tubérisées). Les parties aériennes disparaissent à la mauvaise saison. Bien que la reproduction sexuée soit habituellement moins importante, les graines participent à leur introduction dans de nouveaux habitats. 
  • Système racinaire ou souterrain, profond ou traçant, vigoureux et dense une fois que les plantes sont bien implantées. Celui-ci stocke des réserves nutritives.

Lorsqu'elles sont bien implantées, les vivaces sont plus difficiles à gérer que les annuelles.
Parmi les vivaces les plus communes dans les cultures des pays tempérés, on compte le chiendent, les chardons, le laiteron des champs, le lierre terrestre, les liserons, le pissenlit, le plantain majeur, le rumex, le tussilage, le vulpin et le souchet comestible.

Le pissenlit (Taraxacum officinale, Astreracea) se reproduit par graines et par bouturage de sa racine. On le trouve dans les cultures, les jardins, les pelouses et les zones urbanisés. Il affectionne particulièrement les sols acides et fertiles. Sa racine pivotante permet d'ameublir les sols compacts tandis que ses fleurs attirent des auxiliaires de la lutte biologique comme les chrysopes et les coccinelles. Crédit photo: Howard F. Schwartz, Colorado State University, Bugwood.org

Originaire d'Eurasie, le chiendent (Elymus repens, Poaceae) possède des rhizomes rampants et ramifiés très envahissants qui peuvent s'étendre sur 1,5 m de longueur. Lorsqu'il se décompose, il secrète des substances allélopathiques qui nuisent au développement des plantes aux alentours. Le chiendent affectionne les champs cultivés, les jardins et les pelouses. En raison de ses rhizomes ramifiés, cette vivace est très difficile à extirper des jardins. Crédit photo: Steve Dewey, Utah State University, Bugwood.org

Originaire du bassin méditerranéen, le souchet comestible (Cyperus esculentus, Cyperaceae) est une vivace à petites touffes dont les rhizomes forment de petits tubercules comestibles. Un seul plant peut produire jusqu'à 1000 tubercules par saison. Le souchet comestible affectionne les champs cultivés, les pelouses et jardins, les milieux humides et les tourbières. Il produit des substances allélopathiques qui nuisent au développement des cultures de tournesol et de soja.  Crédit photo: Steve Dewey, Utah State University, Bugwood.org


Classification botanique

À l'exception des prêles (Ptéridophytes), les mauvaises herbes agricoles sont des plantes à fleurs (Angiospermes). Ces dernières sont traditionnellement classées en Monocotylédones et en Dicotylédones. À noter que les différences anatomiques et physiologiques entre ces deux classes de plantes à fleurs contribuent à la sélectivité de certains groupes d'herbicides.

La classification phylogénétique des plantes à fleurs (Angiospermes) est régulièrement mise à jour par un groupe de botanistes, l'Angiosperm Phylogeny Group (AGP). La version la plus récente est l'APGIV qui date de 2016.  Basée sur les liens de parentés évolutives entre les espèces, cette classification comprend à ce jour 416 familles de plantes à fleurs.

Dicotylédones (Magnoliopsida)

Les dicotylédones sont caractérisées par des graines à deux cotylédons et des feuilles habituellement larges aux nervures ramifiées. Les adventices appartiennent à différentes familles botaniques:
  • Asteraceae (Composées): chardons et cirses, laiterons, matricaires, séneçons
  • Brassicaceae (Crucifères): bourse à pasteur, moutarde des champs, ravenelles
  • Apiaceae (Ombellifères): carotte sauvage, berces, cigües, panais
  • Fabaceae (Papilionacées ou légumineuses): mélilots, trèfles
  • Cariophyllaceae: mouron des oiseaux, nielle des blés, silènes
  • Renonculaceae: nigelles, renoncules
  • Amaranthaceae: amarantes (Amaranthus sp), chénopodes (Chenopodium sp), plantains 
  • Convolvulaceae: liserons, cuscutes
  • Lamiaceae: Lierre terrestre, ortie royale
  • Polygonaceae: renouée (Persicaria sp), renouée liseron (Fallopia convulvulus), renouée des oiseaux (Polygonum aviculare), oseilles (Rumex sp)
  • Plantaginacae: plantains (Plantago sp), muflier des champs (Misopates orontium), véroniques (Veronica sp)

Le plantain majeur (Plantago major, Plantaginaceae) est très commune dans les cultures au sol compacté et mal drainé, les vergers et vignobles, les jardins et les pelouses, où elle forme des peuplements très denses. On la rencontre aussi très fréquemment en milieu urbain dans les jardins et les pelouses. Ses feuilles en rosettes sont très résistantes au piétinement. Cette dicotylédone vivace se reproduit uniquement par ses graines qui peuvent survivre quelques décennies lorsqu'elles sont enfouies dans le sol. Le plantain majeur est aussi une plante alimentaire, fourragère et médicinale. Ses petites graines sont très recherchées par les oiseaux granivores. Originaire d'Europe, elle est une des premières mauvaises herbes à s'être répandue en Amérique du Nord. Crédit photo: Ohio State Weed Lab , The Ohio State University, Bugwood.org

Le chénopode blanc ou choux gras (Chenopodium album) est une dicotylédone annuelle cosmopolite très commune dans toutes les cultures et sur tout type de sols. Bien qu'elle soit comestible, elle est souvent considéré comme l'une des pires mauvaises herbes en raison de sa forte capacité à coloniser les habitats et à produire de grosses quantités de petites graines très résistante (jusqu'à 70000 graines par pied). Par ailleurs, plusieurs populations de chénopode blanc sont devenues résistantes à différents groupes d'herbicides à travers le monde. Crédit photo: Howard F. Schwartz, Colorado State University, Bugwood.org

Monocotylédones (Liliopsida)

Les monocotylédones sont caractérisées par des graines à un seul cotylédon et des feuilles plus étroites aux nervures parallèles. Plusieurs adventices communes dans les pays tempérés appartiennent à la famille des Poaceae ou graminées (digitaires, pâturins, vulpins) et des Cyperaceae (souchets).

La digitaire sanguine (Digitaria sanguinalis, Poaceae) est une graminée annuelle qu'on trouve fréquemment dans les jardins, les pelouses, les cultures sarclées (maïs, soja) et les cultures maraichères. Elle produit plus de 1000 graines par plant. Ses tiges rampantes peuvent s'enraciner au niveau des noeuds. Originaire d'Europe, elle est parfois considérée comme envahissante en Amérique du Nord. Des populations résistantes à certains groupes d'herbicides, dont les triazines, y ont été signalées. Crédit photo: Rebekah D. Wallace, University of Georgia, Bugwood.org

Ptérodophytes (Equiseptopsida)

Parmi ces plantes dépourvues de fleurs et de graines, seules les prêles (genre Equisetum) sont considérées comme des mauvaises herbes.

La prêle des champs (Equisetum arvense) affectionne les milieux humides, les champs et pâturages mal drainés et les jardins. Elle se propage principalement par bouturage de ses rhizomes, sa reproduction sexuée par spores étant plus rare . À cause de ses rhizomes très profonds, la prêle des champs est très tenace et difficile à éliminer. Elle est toxique pour le bétail. Ses tiges riches en silice peuvent être utilisées sous forme de purin comme fongicide. Crédit photo: Doug Doohan, Ohio State University/ OARDC, Bugwood.org


Plantes messicoles : adventices habitantes des moissons.
Les plantes messicoles sont des adventices inféodées aux moissons, en particulier aux cultures de céréales d'hiver (blé, orge, avoine, seigle). Elles incluent principalement des annuelles (bleuet, coquelicot, matricaires, adonis d'été, nielle des blés) et quelques vivaces (glaïeul des moissons, tulipa sp.).


Depuis la domestication des céréales au néolithique, ces plantes anciennes originaires du moyen-orient ont migré et coévolué avec elles. Ce sont donc des espèces spécialistes qui ont des cycles de vie comparables à celles des céréales (entre le semis et la moisson) et sont dépendantes de certaines pratiques culturales ancestrales (labours superficiels à l'automne, semis clairs). En plus de leur importance patrimoniale et esthétique au niveau des paysages agricoles, les plantes messicoles favorisent la pollinisation des espèces cultivées et le contrôle biologique des ravageurs par les auxiliaires. 


En Europe, l'intensification des pratiques agricoles modernes (usage des pesticides, fertilisation azotée, labours profonds, remembrement, tri des semences) a conduit à la raréfaction, voire la disparition locale des plusieurs espèces messicoles. La mise en place de bandes fleuries en bordure des champs permet de favoriser leur présence et d'augmenter la biodiversité des agrosystèmes.


Pour en savoir plus sur:


Plantes parasites

Il existe environ 4000 plantes qui sont parasites d’autres plantes. Celles-ci sont munies de suçoirs qui se fixent aux racines (épirhizes) ou aux parties aériennes (épiphytes) des plantes hôtes; ces suçoirs détournent la sève ou l’eau de la plante hôte à leur profit, ce qui l’affaiblit et la rend plus sensible aux attaques des ravageurs ou des maladies. On distingue deux grands types de plantes parasites soit les holoparasites et les hémiparasites.

Plantes holoparasites

Dépourvues de chlorophylle, les plantes holoparasites sont incapables de photosynthèse; elles sont hétérotrophes. De fait, elles détournent la sève élaborée (riche en sucres produits par photosynthèse). Parmi les plantes herbacées holoparasites les plus communes dans les régions tempérées, on trouve les cuscutes (Cuscuta spp., Cuscutaceae) et les orobranches (Orobranchaceae).

Dicotylédone originaire d'Amérique du Nord et naturalisée en Europe, le cuscute champêtre (Cuscuta campestris) est une plante grimpante épiphite qui parasite les légumineuses (Fabaceae), notamment la luzerne et le trèfle. Sa tige fine et filamenteuse, de couleur jaune orangé, s'enroule autour des tiges de la plante hôte formant une «chevelure» caractéristique, d'où son nom populaire de «cheveux du diable».
Crédit photo : Christian Fischer, licence Domaine public CC BY-SA 3.0

En Europe centrale et méridionale et en Asie centrale, l'orobranche du chanvre (Phelipanche ramosa, anciennement Orobranche ramosa) est une plante herbacée holoparasite qui menace entre autres les cultures de Solanacées (tomates, pommes de terre, aubergines), de fèves, de chanvre, de tournesols et de colza.
Crédit photo : Javier Martin, Licence Domaine Public via Wikimedia Commons

Plantes hémiparasites

Conservant leur capacité de photosynthèse, les plantes hémiparasites ne prélèvent que la sève brute (eau et éléments minéraux) des plantes hôtes. Les plus connues sont le gui (Viscum album, Viscaceae), une plante ligneuse épiphite qui parasite les arbres feuillus, notamment les pommiers et les peupliers, et les strigas (Striga spp., Scrophulariaceae), des plantes herbacées épirhizes qui parasitent principalement des graminées (Poceae).

En Afrique de l’Ouest et subsaharienne, Striga hermonthica , qui est connue sous le nom d'«herbe des sorcières», est un véritable fléau qui dévaste les cultures de sorgho, de riz, de maïs, de canne à sucre et de millets, menaçant ainsi l’autosuffisance alimentaire des populations locales. À noter que des mycoherbicides à base de souches de Fusarium peuvent être utilisées pour lutter contre S. hermonthica dans les cultures de Sorgho.
Crédit photo : USDA APHIS PPQ - Oxford, North Carolina , USDA APHIS PPQ, Bugwood.org, Licence CC BY 3.0 US Creative Commons Attribution 3.0 

Plantes toxiques et allergènes

Plusieurs plantes produisent des substances chimiques qui peuvent être toxiques ou allergènes pour les humains ou les animaux domestiques et les animaux d'élevage. On estime qu'environ 10000 espèces de plantes sont toxiques pour les humains.
Les plantes toxiques ou vénéneuses produisent diverses substances chimiques toxiques ou toxines, soit des alcaloïdes, des lactones, des hétérosides ou glucosides, des latex, des résines, etc. Ces substances constituent des moyens de défense contre les herbivores au même titre que les épines. Certaines d'entre elles peuvent servir comme médicaments, drogues, répulsifs ou pesticides.
  • Plantes causant des empoisonnements par ingestion: armoise vulgaire, renoncule âcre (bouton d'or), cigües, consoude officinale, datura stramoine, gui, morelle douce amère, nerprun cathartique, séneçon vulgaire, vératre vert; certaines d'entre elles comme la cigüe maculée, la cicutaire maculée ou l'if du Canada peuvent être mortelles.
  • Plantes causant des allergies respiratoires (pollens allergènes): ambroisie à feuille d'armoise (petite herbe à poux), ambroisie trifide (grande herbe à poux)
  • Plantes causant des irritations cutanées ou dermatites par contact: sumac grimpant (herbe à la puce), berce du Caucase, panais, grande ortie; l'ortie dioïque et l'ortie du Canada (laportéa du Canada) possèdent des poils urticants qui peuvent causer des sensations de brûlures vives sur la peau, suivies de démangeaisons temporaires.

D'autres plantes non vénéneuses peuvent causer des blessures cutanées à cause de leurs épines saillantes, voire des infections (aubépines, chardons, rosiers).

L'ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia, Asteraceae), appelée plus communément «petite herbe à poux» au Québec, émet dans l’air de grandes quantités de pollen qui causent des allergies (rhume des foins) chez une grande partie de la population. Plante rudérale, elle colonise surtout les milieux pauvres et fortement perturbés comme les bords de route, les friches et les terrains vagues notamment en milieu urbain, mais aussi les cultures de tournesol et de soja. Cette vivace produit par saison plus de 3000 graines qui peuvent survivre pendant plusieurs décennies. Originaire d'Amérique du Nord, elle est invasive en Europe. Il est à noter qu’on peut la combattre en ensemençant des plantes compétitrices comme le pâturin ou le trèfle.
Crédit photo : SB Johnny, licence CC BY-SA 3.0

L'herbe à la puce ou Sumac grimpant (Toxicodendron radicans, anciennement Rhus radicans, Anacardiaceae) est une plante allergique originaire d'Amérique du Nord. Sa sève contient une toxine irritante et huileuse (l'urushiol) qui peut causer par contact avec la peau des allergies cutanées, voire des dermatites sévères chez les personnes plus sensibles. Crédit photo: Paul Wray, Iowa State University, Bugwood.org

La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum, Apiaceae) est une plante phototoxique dont la sève contient des toxines photosensibilisantes (des fucoumarines) qui sont activées par la lumière. Le contact de la peau avec sa sève, lorsqu'il est suivi par une exposition à la lumière solaire, peut causer chez les personnes sensibles des brûlures sévères et douloureuses. Originaire du Caucase, elle est considérée comme une plante envahissante en Europe et en Amérique du Nord où elle a été introduite comme plante ornementale. Crédit photo: Terry English, USDA APHIS PPQ, Bugwood.org,

Plantes exotiques envahissantes

Introduites accidentellement ou volontairement par les humains, les plantes exotiques envahissantes prolifèrent rapidement en l'absence de maladies ou prédateurs naturels et concurrencent les plantes indigènes. De fait, elles perturbent les écosystèmes naturels et nuisent à la biodiversité.

Les espèces exotiques envahissantes sont considérées comme l'une des pires menaces à la biodiversité à l'échelle de la planète. En plus de poser des problèmes écologiques, elles peuvent aussi menacer les cultures agricoles et horticoles, l'économie ou la santé humaine ou animale.


D'origine asiatique, la Renouée du Japon (Reynoutria japonica, Polygonaceae) a été introduite au 19e siècle à des fins ornementales. Plante vivace, elle a rapidement colonisé les milieux humides et perturbés grâce à ses rhizomes profonds et vigoureux (jusqu'à 2 m de profondeur et 7 m de large). En plus de secréter des toxines allélopathiques qui nuisent au développement des autres plantes, la Renouée du Japon forme des peuplements très denses qui étouffent la flore indigène. Crédits photo: Tom Heutte, USDA Forest Service, Bugwood.org

Guide des plantes envahissantes. Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), 86p., 2017 (PDF en ligne: http://publications.gc.ca/collections/collection_2017/acia-cfia/A104-97-2017-fra.pdf)

Plantes rudérales

Les plantes rudérales colonisent les milieux ouverts perturbés par les activités humaines comme les bords des routes, des rues et des chemins, les trottoirs, le voisinage des habitations, les aires de stationnement, les voies ferrées, les espaces verts, les fossés de drainage, les remblais, les terrains vagues, etc. La prolifération de certaines d'entre elles peut nuire aux infrastructures et aux activités humaines, voire menacer la sécurité des usagers:
  • Dégradation des surfaces pavées (allées, trottoirs, routes)
  • Bris d'équipements (tuyauterie souterraine)
  • Réduction de la visibilité sur les routes et les voies ferrées
  • Obstruction de l'écoulement des eaux
  • Augmentation des risques d'incendie
  • Entraves aux travaux d'entretien. 
  • Dépréciation esthétique des jardins et pelouses
Très compétitrices, les plantes rudérales sont des espèces pionnières (colonisatrices) ubiquistes et opportunistes. Souvent bien adaptées aux conditions extrêmes, elles affectionnent habituellement les rochers et les pierres et sont résistantes aux stress mécaniques comme le piétinement. Parmi la flore urbaine qui affectionne les anfractuosités des trottoirs et les bas des murs, on trouve le pâturin des prés, le séneçon vulgaire, la renouée des oiseaux et la cardamine hirsute.

De nombreuses plantes pionnières adaptées aux milieux secs poussent sur les voies ferrées. Le passage des trains favorise la dissémination de leurs graines par les vents. Les touffes d'herbes sur les voies ferrées peuvent gêner la mesure au laser de l'écartement des rails et les inspections des cheminots ou encore retenir l'eau et déformer le matériel. Les compagnies ferroviaires sont des consommateurs importants d'herbicides (Novethic, 2018). Crédit photo: Barbara Tokarska-Guzik, University of Silesia, Bugwood.org

Lutte contre les mauvaises herbes

La lutte contre les mauvaises herbes représente un coût élevé et un temps de travail important en agriculture. Les principaux moyens utilisés pour prévenir ou détruire les mauvaises herbes sont la lutte chimique, la lutte culturale, la lutte physique et la lutte biologique. 

La lutte chimique est de loin la méthode de désherbage la plus utilisée en agriculture intensive. Relativement simple, elle permet de réduire le temps de travail et la pénibilité. Toutefois, elle est souvent très néfaste pour l'environnement et la biodiversité: pollution des sols et des milieux aquatiques (rivières, nappes phréatiques), modification de la composition de la flore sauvage. La combinaison de techniques culturales, physiques et biologiques permet de limiter les besoins en désherbage chimique et de réduire les impacts négatifs sur l'environnement. 

  • Lutte chimique
  • Lutte culturale
  • Lutte physique
  • Lutte biologique


Lutte chimique (herbicides)

La lutte chimique consiste à appliquer des herbicides (phytocides ou désherbants) qui peuvent être de contact ou systémiques, appliqués sur le sol ou sur le feuillage; les herbicides de contact sont appliqués sur les parties aériennes des adventices en croissance et agissent rapidement tandis que les herbicides systémiques, qui diffusent à l’intérieur des plantes et agissent plus lentement, peuvent être appliqués au sol, dans le sol en prélevée ou présemis ou encore sur les feuilles en postlevée.

La majorité des herbicides utilisés en agriculture sont des herbicides de synthèse qui ont un impact négatif majeur sur l'environnement, la biodiversité et la santé humaine. De fait, il convient de limiter leur usage et de les utiliser en dernier recours seulement. 
Toutefois, on trouve dans le commerce quelques herbicides à faible impact comme les savons herbicides et anti mousses (sels de potassium d'acides gras), l'acide acétique 10 à 20%, les mélanges d'acides lactique et citrique, les mélanges acides pélargonique et caprique, la farine de gluten de maïs, le fer chélaté, le sulfate ferreux ou encore le chlorure de sodium (sel de table). Ceux-ci sont habituellement compatibles avec les standards actuels de l'agriculture biologique, mais sont sont surtout destinés à un usage domestique ou commercial (jardins privés, parcs et espaces verts urbains).
Les mauvaises herbes font de la résistance!
Dans le système agricole actuel, le désherbage chimique systématique occupe une place de plus en plus importante, particulièrement en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Toutefois, les traitements répétés et massifs, et parfois mal appropriés, dans certaines cultures comme le maïs, le soja, le colza (canola) ou la vigne ont entraîné la résistance de nombreux adventices ainsi que la modification de la flore adventice sauvage. De nos jours, la quasi-totalité des herbicides de synthèse sont concernés par le phénomène de résistance.


En Amérique du Nord et du Sud, la culture de plantes transgéniques (OGM) tolérantes à des herbicides non sélectifs comme le glyphosate augmentent la consommation d’herbicides et favorisent aussi la résistance des adventices notamment des amarantes. La prolifération des adventices résistants préoccupent de plus en plus les agriculteurs et pourrait entraîner sous peu une nouvelle crise agricole majeure à l’échelle mondiale.


Pour suivre l'évolution de la résistance des adventices aux herbicides dans le monde: International Herbicide-Resistant Weed Database

Lutte culturale (pratiques culturales)

En agriculture, diverses pratiques culturales permettent de limiter l'établissement ou la prolifération des plantes indésirables ou de réduire leurs stocks de graines dans le sol:
  • la culture de variétés compétitives et vigoureuses, à enracinement profond et à couvert végétal dense.
  • la densification des semis et la culture en rangs serrés
  • la rotation des cultures et la jachère (période sans culture) sur une même parcelle afin d'éviter la sélection d'adventices adaptées à une culture donnée.
  • le travail du sol par labourage ou par binage qui permettent d'aérer le sol, d'enfouir les adventices et de détruire leur système racinaire; un travail intensif du sol peut toutefois perturber ses microorganismes bénéfiques, altérer sa texture et favoriser son érosion.
  • le faux semis qui consiste à laisser germer les graines des mauvaises herbes en aérant légèrement le sol, pour ensuite éliminer leurs plantules levées avant de semer; il doit être combiné à un désherbage mécanique ou chimique.
  • le semis direct sous couvert qui consiste à planter une culture intermédiaire adaptée et à l'écraser pour créer un couvert végétal (engrais vert ou much) avant de semer sans travailler le sol; le couvert diminue la levée des adventices.
  • l'application d'engrais localisé au plus près de la plante cultivée afin de la favoriser.  
  • l'entretien et le fauchage réguliers des bordures de champs
  • le drainage du sol, par exemple pour lutter contre les prêles, les joncs dans une prairie humide ou les mousses dans une pelouse. 
Le tri rigoureux des semences, le compost des fumiers et lisiers et le nettoyage des outils et des machines, notamment les moissonneuses batteuses, à la sortie des champs permettent de réduire la dissémination des adventices.

Lutte physique


On distingue tois principaux moyens de lutte physique contre les mauvaises herbes:
  • Le désherbage mécanique.
  • Le désherbage thermique.
  • Le paillage et le bâchage.
Ayant peu ou pas d'impacts négatifs sur l'environnement, ces moyens de lutte sont autorisés en agriculture biologique.

Le désherbage mécanique consiste à arracher les plantes indésirables ou une partie de leurs organes à l'aide de divers outils manuels (sarcloirs, binettes, houes), tractés ou motorisés (herses). Très populaire auprès des jardiniers, le sarclage consiste à couper les racines juste sous la surface du sol. Cette dernière doit être suffisamment sèche pour un désherbage efficace. Très efficaces pour détruire les annuelles, le sarclage et le binage doivent être effectués régulièrement pour détruire les vivaces aux racines profondes.

Le travail profond du sol peut nuire aux organismes du sol et favoriser la remontée de graines adventices enfouies.

Dans les parcs et jardins, la tonte et le fauchage réguliers des espaces gazonnés et herbeux permettent de limiter le développement des plantes indésirables. Il faut couper les annuelles avant leur floraison et montée en graines, et procéder à plusieurs coupes des vivaces afin d'épuiser les réserves nutritives de leurs racines.

Le désherbage thermique consiste à éliminer les plantes indésirables ou détruire leurs graines par l'action de la chaleur (eau chaude ou bouillante, vapeur sous pression, rayonnements infrarouge ou solaire). Selon les procédés utilisés, les organes végétaux sont brûlés ou soumis à un choc thermique qui fait éclater leurs cellules.
On distingue quatre principaux procédés thermiques:
  • l'application directe d'eau chaude (environ 70°C) ou bouillante sur les plantes indésirables.
  • l'utilisation de brûleurs à flamme directe (torches au propane), d'appareils portatifs à infrarouges ou à vapeur (environ 180°C) qui détruisent les parties aériennes des plantes indésirables; les racines profondes des vivaces comme les rhizomes ne sont pas détruites.
  • la désinfection préventive du sol par injection d'eau à 90°C sous pression avant le semis.
  • la solarisation qui consiste à chauffer le sol pendant une longue durée grâce au rayonnement solaire; préalablement humidifié, le sol est recouvert d'une bâche en plastique qui absorbe le rayonnement solaire.

Les désherbeurs thermiques sont principalement utilisés pour l'entretien des espaces urbains, de la voirie, des patios et des parcs et jardins. La désinfection et la solarisation des sols sont surtout utilisés en maraîchage et en cultures sous serre. Ces deux procédés permettent aussi de tuer les microorganismes phytopathogènes et les œufs des ravageurs. Toutefois, ils peuvent nuire aux microorganismes bénéfiques du sol. 

Le paillage et bâchage consiste à appliquer aux pieds des plantes cultivées un barrière physique opaque qui bloque le passage de la lumière, la germination et la croissance des adventices. Les vivaces aux rhizomes vigoureux comme les chiendents et les prêles peuvent toutefois les traverser.

  • Paillis organique: copeaux de bois, écorces de pin, déchets verts (feuilles mortes ou brindilles déchiquetées, déchets de tonte de gazon);
  • Paillis minéral: roches, gravier
  • Bâches ou toiles opaques en plastique noir, en fibres textiles ou géotextiles perméables à l'eau et à l'air.

Ces techniques sont surtout utilisées en horticulture, en production légumière et maraichage. Les paillis organiques ont l'avantage de retarder l'évaporation de l'eau du sol, de le garder frais et de lui fournir du compost en se décomposant.


Lutte biologique (bioherbicides)

Encore peu développée en agriculture, la lutte biologique contre les plantes indésirables peut être réalisée par différents moyens :

Selon les pays, plusieurs auxiliaires de lutte biologique ou bioherbicides sont homologués et disponibles sur le marché pour un usage commercial ou domestique.

Plusieurs programmes expérimentaux visent à introduire des prédateurs ou des maladies spécifiques aux plantes exotiques envahissantes. Ces méthodes ne sont pas sans risques si les auxiliaires de la lutte biologique sont eux même exotiques et deviennent à leur tour nuisibles en étandant leur spectre d'action à des espèces non cibles.

L'allélopathie, une nouvelle voie pour maîtriser les adventices
Plusieurs plantes ont la capacité de synthétiser et de diffuser dans leur environnement par volatilisation ou exsudation racinaire des composés organiques qui inhibent la germination ou la croissance de plantes voisines d'espèces différentes. Cette interaction chimique entre plantes appelé allélopathie joue un rôle important dans la compétition interspécifique pour les ressources de l'environnement chez les végétaux. Elle offre aussi des perspectives intéressantes pour la gestion des adventices, notamment pour réduire l'utilisation des herbicides synthétiques et développer de nouveaux herbicides naturels. Les composés allélopathiques sont des métabolites secondaires (non essentiels au métabolisme général des plantes), tels que des flavonoïdes, des quinones, des acides phénoliques (acide salicylique) ou des terpénoïdes (eucalyptol). En particulier, les Labiées produisent des huiles essentielles qui pourraient servir de bioherbicides.

L'effet allélopathique peut être utilisé directement en cultivant des plantes intercalaires (trèfles, sarrasin, avoine, tournesol) ou indirectement en enfouissant certaines plantes ou produits végétaux qui en se décomposant libèrent des huiles essentielles aux propriétés herbicides. L'installation de plantes de couverture ou l'épandage de résidus végétaux permet en outre de protéger le sol contre l'érosion, d'augmenter son taux de matière organique et sa capacité de rétention de l'eau; ils sont une composante essentielle de l'agriculture de conservation qui exclut le labour.

Pour en savoir plus : 
 - Utilisation des cultures allélopathiques pour maîtriser les mauvaises herbes (Organic Agriculture Centre of Canada, 2012)
- Utilisation de cultures à huile essentielle comme désherbant en productions végétales biologiques (MAPAQ, 2012) 

 

Ressources externes


Bases de données


Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec (MAPAQ)
http://www.mapaq.gouv.qc.ca/Fr/Productions/Protectiondescultures/mauvaisesherbes/fichesmauvaiseherbes/Pages/Guide-identification-mauvaises-herbes.aspx

Galerie de mauvaises herbes de l’Ontario
http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/ontweeds/weedgal2.htm

Herbier virtuel du Québec (MAPAQ)
http://www.mapaq.gouv.qc.ca/dgpar/arico/herbierv/index2.htm

HYPPA, HYpermédia pour la Protection des Plantes - Adventices (INRA)
http://www2.dijon.inra.fr/hyppa/hyppa-f/hyppa_f.htm

Les adventices des cultures (HYPPA), Encyclopédie en protection des plantes (HYPP), e-phytia (INRAE)
http://ephytia.inra.fr/fr/C/11081/Hypp-encyclopedie-en-protection-des-plantes-Les-adventices-des-cultures-HYPPA

Fiches de renseignements sur les semences de mauvaises herbes (ACIA)
http://www.inspection.gc.ca/vegetaux/semences/analyse-designation-de-categorie/fiches-de-renseignements/fra/1333136604307/1333136685768

Liste des principales mauvaises herbes en France métropolitaine (Wikipédia)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_principales_mauvaises_herbes_en_France

Références


DOUCET Roger. Les mauvaises herbes agricoles. Collection La science agricole. Éditions Berger, Austin (Québec), 367p., 2013 (Présentation de l'ouvrage)

RODRIGUEZ Alain. Éléments de biologie des mauvaises herbes. Les leviers de la gestion des mauvaises herbes. ACTA (Les Instituts Techniques Agricoles), France, 170p. 2010 (PDF disponible en ligne: www.agrireseau.net/agriculturebiologique/documents/MauvaisesHerbes.pdf)



Olivier Peyronnet
Dernière mise à jour : novembre 2020

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