dimanche 2 décembre 2012

Des mouches parasitoïdes pour combattre les fourmis de feu invasives

Originaires d'Amérique du Sud, la fourmi de feu (Solenopsis invicta) a été introduite accidentellement aux États-Unis, en Alabama, dans les années 1930. Espèce invasive et agressive, elle a colonisé l'ensemble des états du Sud, où elle y occasionne des dégâts considérables, qui sont chiffrés à quelques milliards de dollars par an. Ces fourmis peuvent, entre autres, tuer les petits animaux domestiques et des oiseaux, causer des courts-circuits dans les systèmes de ventilation, endommager les récoltes en édifiant leurs nids ou encore perturber les balises lumineuses des aéroports. De plus, sa piqûre est très douloureuse et son venin peut causer des allergies sévères chez l'humain (environ 1% de la population y est allergique). De fait, pour de nombreux américains, les fourmis de feu sont « l'incarnation du diable ».

Pour contrôler biologiquement les fourmis de feu, les scientifiques américains ont introduit en Floride un de leurs plus redoutables parasites naturels, soit la mouche parasitoïde Phoridae du genre Pseudacteon. Originaires elles même d'Amérique du Sud, ces minuscules mouches, qui ressemblent aux drosophiles, pondent leurs œufs directement dans l'abdomen des fourmis adultes (ouvrières). Après éclosion, les larves migrent vers la tête des fourmis et dévorent les fourmis de l'intérieur. Au bout de quelques semaines, les fourmis, dont la la tête se décroche, meurent et les mouches parasitoïdes prennent leur envol.
(OP - Publié le 02/12/2005, Mis à jour le 02/12/2012)

Pour en savoir plus :

jeudi 15 novembre 2012

L'allélopathie, une nouvelle voie pour maîtriser les adventices

Plusieurs plantes ont la capacité de synthétiser et de diffuser dans leur environnement par volatilisation ou exsudation racinaire des composés organiques qui inhibent la germination ou la croissance de plantes voisines d'espèces différentes. Cette interaction chimique entre plantes appelé allélopathie joue un rôle important dans la compétition interspécifique pour les ressources de l'environnement chez les végétaux.

L'allélopathie offre aussi des perspectives intéressantes pour la gestion des "mauvaises herbes" ou adventices, notamment pour réduire l'utilisation des herbicides synthétiques et développer de nouveaux herbicides naturels. Les composés allélopathiques sont des métabolites secondaires (non essentiels au métabolisme général des plantes), tels que des flavonoïdes, des quinones, des acides phénoliques (acide salicylique) ou des terpénoïdes (eucalyptol). En particulier, les Labiées produisent des huiles essentielles qui pourraient servir de bioherbicides.

L'effet allélopathique peut être utilisé directement en cultivant des plantes intercalaires  ou indirectement en enfouissant certaines plantes ou produits végétaux qui en se décomposant libèrent des huiles essentielles aux propriétés herbicides. L'installation de plantes de couverture ou l'épandage de résidus végétaux permet en outre de protéger le sol contre l'érosion, d'augmenter son taux de matière organique et sa capacité de rétention de l'eau; ils sont une composante essentielle de l'agriculture de conservation qui exclut le labour.

Pour en savoir plus : 

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