Suite à l’analyse des nouvelles données de l’expertise collective de l’Inserm (mise à jour en 2021) sur les liens entre exposition aux pesticides et santé humaine, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) alerte sur les risques associés aux insecticides pyréthrinoïdes et organophosphorés. Ces substances sont mises en cause pour leurs effets potentiels sur le neurodéveloppement, la reproduction et certaines formes de cancer.
L’Anses identifie trois principaux risques, en particulier pour les insecticides pyréthrinoïdes, encore largement utilisés en agriculture (produits phytopharmaceutiques), mais aussi dans des biocides domestiques (aérosols insecticides, traitements anti-poux ou certains médicaments vétérinaires). vétérinaires, etc.).
- Troubles du comportement de type internalisé (anxiété, dépressions, phobies, etc.) chez des enfants dont la mère a été exposée pendant la grossesse (par exemple : anxiété).
- Effets sur la fertilité masculine avec des atteintes spermatiques observées dans la population générale, bien que le niveau de présomption soit plus faible..
- Augmentation du risque de certains cancers, notamment la leucémie lymphoïde chronique / lymphome lymphocytaire, associée à l’exposition professionnelle à la deltaméthrine (niveau de présomption moyen).
L’agence souligne également une étude épidémiologique récente (Qi et al, 2022) confirmant que l’exposition aux pyréthrinoïdes pendant la grossesse peut affecter le neurodéveloppement des très jeunes enfants.
Pour limiter les risques, l’Anses recommande :
- une mise à jour régulière des évaluations des pesticides;
- l’identification précise des sources d’exposition (agricole, biocide, vétérinaire, domestique) afin de mieux cibler les actions de prévention, notamment pour les femmes enceintes et les enfants;
- une meilleure transparence et traçabilité des données d’usage, actuelles et passées;
- une réduction des usages de pesticides au strict nécessaire, en agriculture mais aussi dans le cadre domestique.
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