L'étude canadienne montre que les abeilles qui butinent les plantes à fleur en bordure des champs de maïs (non pollinisé par les abeilles) sont exposées pendant trois à quatre mois à un cocktail de 26 pesticides, dont quatre insecticides néonicotinoïdes. L'exposition à ces derniers réduit de 23% leur espérance de vie et altère leur efficacité à prendre soin de la reine et à polliniser les plantes. Par ailleurs, les chercheurs canadiens ont observé que la toxicité aiguë pour les abeilles de deux néonicotinoïdes, la clothianidine et le thiaméthoxame, doublait lorsque les champs de mais sont traités avec du boscalide (SagePesticide), un fongicide couramment employé en maïsiculture.
L'étude européenne, quant à elle, montre que la clothianidine et le thiaméthoxame ont des effets variables sur les pollinisateurs du colza d'hiver, selon la période de l'année et le site. En Hongrie et en Grande-Bretagne, les chercheurs ont observé une nette diminution du taux de survie des abeilles domestiques (Apis mellifera) durant l'hiver. En revanche, peu d'effets néfastes ont été observés en Allemagne, où les abeilles domestiques avaient accès à un plus large éventail de plantes à fleur sauvages.Toutefois dans tous les sites européens, la reproduction des abeilles sauvages (Bombus terrestris et Osmia bicornis) est affectée lorsqu'elles sont exposées aux néonicotinoïdes.
Références:
- Woodcock BA et al. Country-specific effects of neonicotinoid pesticides on honey bees and wild bees. Science. 2017 Jun 30;356(6345):1393-1395
- Tsvetkov N et al. Chronic exposure to neonicotinoids reduces honey bee health near corn crops.Science. 2017 Jun 30;356(6345):1395-1397.
Colonies d'abeilles en déclin: les néonicotinoïdes en cause. Entrevue avec Valérie Fournier, prof U Laval, à écouter https://t.co/tMqGPrpvAM— PestInfos (@PestInfos) 4 juillet 2017
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