Très toxique par inhalation pour les animaux et les humains, le bromure de méthyle est aussi très néfaste pour l'ozone atmosphérique, en plus d'être un gaz à effet de serre. Dans la stratosphère, le bromure (Br) serait en effet 60 fois plus destructeur pour l'ozone (O3) que le chlore (Cl) des chlorofluorocarbones (CFC). Selon le Protocole de Montréal adopté en 1987, ce dangereux pesticide devait être totalement éliminé des pays industrialisés en 2005. Toutefois, plusieurs pays dont les États-Unis, le Canada et la France ont obtenu des dérogations pour certains usages avant expédition jusqu'en 2010 (quarantaine, traitements avant expédition, stérilisation des sols, etc.).
Bien qu'il existe des alternatives culturales (rotation des cultures, biofumigation), physiques (solarisation du sol, traitement thermique) ou chimiques (chloropicrine), le bromure de méthyle est encore utilisé, parfois illégalement, dans certains pays pour traiter les fruits et les légumes. Par exemple, en Californie, le bromure de méthyle est permis pour produire des plants de fraisiers exempts de maladies.
(OP - Publié le 25/12/2002, Modifié le 16/11/2011)
Pour en savoir plus:
- Le bromure de méthyle contamine-t-il nos fruits?, Dossier - Aliments : une source de produits dangereux?, Claire Peltier (Futura-Sciences)
- Fiche toxicologique du bromométhane (INRS)
- Principales alternatives au bromure de méthyle (FAO, 2003)
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