Les grands biomes de la planète, en particulier les forêts tropicales sèches, les savanes, les récifs coralliens et les milieux humides à l'intérieur des terres, ont vu aussi leur surface se réduire radicalement depuis les années 1950. Le changement climatique, bientôt irréversible si la communauté internationale ne réagit pas avec plus de force, devrait accélérer la perte de la biodiversité et la désertification des écosystèmes.
À cause de l'uniformisation des pratiques agricoles et de la destruction des milieux naturels, le stock de gènes des plantes alimentaires et médicinales s'est aussi considérablement réduit au point de menacer l'existence même de l'espèce humaine. Avec les besoins croissants en énergie, l'agriculture intensive est en effet considérée comme une des principales causes de la dégradation de l'état de la planète. Ainsi, de 1990 à aujourd'hui près de 6 milliards de forêts tropicales ont été converties chaque année en pâturages et en cultures agricoles. En Europe, 90 % des terres agricoles souffrent d'excès de phosphates et de nitrates entraînant l'eutrophisation généralisée des cours d'eau et des lacs. En Asie et en Afrique, l'irrigation des cultures est responsable de 60 à 70 % des prélèvements d'eau entraînant de graves crises d'approvisionnement des populations en eau douce.L'appauvrissement des sols en carbone du à leur utilisation intensive est responsable d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Enfin, la demande croissante en biocarburants devrait convertir une partie importante des terres agricoles en monocultures au détriment des plantes alimentaires et de la diversité biologique.
Curieusement le rapport demeure relativement silencieux sur les plantes transgéniques dont l'utilisation est très controversée. En conclusion, les experts onusiens établissent un lien entre la perte des écosystèmes et de la biodiversité et la disparition des cultures et des langues. Ils invitent la communauté internationale à agir rapidement avant qu'il ne soit trop tard et les pays riches à s'engager dans la voie de la décroissance avant que la surconsommation ne détruise tous les services biologiques de la planète.
Pour en savoir plus :
- Lire le communiqué du PNUE - ONU
- httTélécharger le rapport GEO4 (PDF)
- Lire aussi la série d'articles de Louis-Gilles Francoeur publiée dans le Devoir du 26.10.07 : "Gaïa va mal" (accès réservé aux abonnés) ; "La planète depuis Brundtland" (accès libre) ; "L'espèce humaine est menacée" (accès libre)
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