Fruits d'une lente co-évolution avec les plantes à fleurs, les abeilles se nourrissent presque exclusivement de nectar et de pollen. Par conséquent, elles ne possèdent que très peu d'enzymes de détoxification, ce qui les rend particulièrement fragiles à l'ingestion de poisons (par exemple, les pesticides) et aux diverses infestations de parasites.
Alors qu'un virus a été très récemment suspecté d'être responsable de leur mystérieuse disparition aux États-Unis (Voir ci-dessous la nouvelle du 06.09.07), des apiculteurs américains accusent plutôt les conditions météorologiques particulièrement extrêmes cette année (sécheresses et chaleurs intenses, gels tardifs) d'avoir limité la floraison des plantes à fleurs. Les conditions météorologiques possiblement liées au réchauffement climatique en cours pourraient expliquer la diminution du nombre d'espèces de plantes à fleurs pollinisées par les abeilles.
En Europe, si de nombreux apiculteurs mettent en cause certains pesticides systémiques (qui diffusent dans les plantes au cours de leur croissance), les scientifiques restent prudents. Une récente étude montrait un déclin parallèle entre des abeilles sauvages et les plantes à fleurs pollinisées. Quoi qu'il en soit, les abeilles sont en voie de disparition et certaines activités humaines ne semblent pas y être complètement étrangères. Une combinaison de facteurs biotiques (virus, varroa, etc.) et abiotiques (pesticides, OGM, conditions météorologiques, etc.) est probablement à l'origine de cet inquiétant déclin.
Les abeilles sont pourtant l'un des plus importants pollinisateurs de la planète. En assurant, avec d'autres insectes, la pollinisation de 80 % des plantes à fleurs, elles seraient indirectement responsables de près de 35% de la production mondiale de nourriture (fruits, légumes, oléagineux, protéagineux, café, cacao, épices, etc.). Bien qu'elles restent difficiles à évaluer, les conséquences économiques et sociales d'une disparition complète des abeilles serait donc très certainement désastreuse pour l'humanité.
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