Le ministère français de l'agriculture vient d'annoncer l'homologation sur son territoire d'une semence enrobée de maïs destinée à l'alimentation animale, traitée avec un nouvel insecticide neurotoxique systémique, le Cruiser. Destinée à l'alimentation animale. Le maïs destiné à l'alimentation animale (maïs ensilage) couvre l'essentiel des surfaces de maïs cultivées en France.
Produit par le groupe agrochimique suisse Syngenta, le Cruiser dont la molécule active est le thiamethoxam, un neurotoxique qui agit sur les récepteurs nicotiniques des insectes, devrait servir à lutter contre les taupins (Agriotes spp), des coléoptères souterrains qui s'attaquent aux racines du maïs. L'insecticide enrobe la semence de maïs et diffuse dans la plante tout ai long de sa croissance.
Ce type d'enrobage inquiète les apiculteurs français. D'une part, des études écotoxicologiques, réalisées par Luc Belzunces (INRA, Avignon), ont montré que le comportement de vol des abeilles, en particulier leur retour à la ruche, pouvait être perturbé par l'absorption de très faibles doses de thiamethoxam. D'autre part, l'an dernier, plusieurs apiculteurs italiens ont accusé le thiamethoxam d'être responsable de la disparition brutale d'un grand nombre de leurs abeilles. Selon eux, les abeilles auraient été contaminées par la dispersion de la molécule neurotoxique dans l'air lors des semis. Des analyses récentes ont d'ailleurs confirmé la présence de Thiamethoxam dans les abeilles italiennes retrouvées mortes.
L'utilisation sur le maïs de deux autres insecticides neurotoxiques systémiques, le Gaucho et le Fipronil, suspectés d'être à l'origine de l'affaiblissement des colonies d'abeilles, est interdite en France depuis 2004. Histoire à suivre... (source : LeMonde.fr)
lundi 28 janvier 2008
Le Cruiser, un nouvel insecticide neurotoxique systémique inquiète les apiculteurs français
mercredi 9 janvier 2008
Risques de propagation de la dengue aux États-Unis
Dans un éditorial publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), daté du 9 janvier, des responsables de l'Institut national américain des allergies et maladies infectieuses (National Institute of Allergy and Infectious Diseases, NIAID) s'inquiètent d'une éventuelle "multiplication à grande échelle des cas de dengue aux États-Unis". Ils préviennent que les risques de propagation de la dengue, une maladie virale transmise par les moustiques du genre Aedes, sont réels et doivent être pris au sérieux. À ce jour, plusieurs cas sporadiques ont en effet déjà été signalés dans le Sud des États-Unis, particulièrement au Texas, près de la frontière mexicaine.
Selon les experts, le réchauffement climatique en cours pourrait favoriser et accélérer la propagation de la maladie infectieuse vers le Nord du continent américain, d'autant plus, que les moyens pour combattre l'épidémie sont jugés nettement insuffisants.
La dengue connaît présentement une nouvelle recrudescence à l'échelle de la planète et menace près du tiers de la population mondiale. Chaque année, entre 50 à 100 millions de personnes la contractent, dont 22 000 en meurent. Or, actuellement, il n'existe pas de vaccins ou de traitements spécifiques contre la dengue. La lutte contre les moustiques vecteurs reste donc l'un des moyens privilégiés pour endiguer les épidémies de dengue. Pour les experts américains, il devient donc urgent d'accroître les traitements antivectoriels, principalement dans le Sud des États-Unis, et de développer des traitements médicaux et des vaccins efficaces contre la dengue
Références :
Pour en savoir plus sur la dengue :
Selon les experts, le réchauffement climatique en cours pourrait favoriser et accélérer la propagation de la maladie infectieuse vers le Nord du continent américain, d'autant plus, que les moyens pour combattre l'épidémie sont jugés nettement insuffisants.
La dengue connaît présentement une nouvelle recrudescence à l'échelle de la planète et menace près du tiers de la population mondiale. Chaque année, entre 50 à 100 millions de personnes la contractent, dont 22 000 en meurent. Or, actuellement, il n'existe pas de vaccins ou de traitements spécifiques contre la dengue. La lutte contre les moustiques vecteurs reste donc l'un des moyens privilégiés pour endiguer les épidémies de dengue. Pour les experts américains, il devient donc urgent d'accroître les traitements antivectoriels, principalement dans le Sud des États-Unis, et de développer des traitements médicaux et des vaccins efficaces contre la dengue
Références :
- DM Morens and AS Fauci. Dengue and hemorrhagic fever: A potential threat to public health in the United States. Journal of the American Medical Association (JAMA) 299(2): 214-6
- NIH News (National Institute of Health, États-Unis)
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