Alors que la saison des maringouins approche au Québec, les municipalités de plusieurs villes de la banlieue montréalaise s'appretent à reprendre les épandages aériens de Bti dans le cadre de leur lutte péventive contre la propagation du VNO (virus du Nil occidental) transmis par les moustiques. Depuis 2003, des pulvérisations préventives de cet insecticide biologique sont en effet opérés dans les zones péri-urbaines les plus susceptibles de favoriser une transmission rapide du VNO (milieux humides comme les forêts, marais et autres plans d'eau stagnante, etc.). Mais, cette année, le conseil de bande de Kahnawake vient de remettre en cause la finalité de ces pratiques en refusant d'autoriser à nouveau les traitements de Bti sur l'ensemble de son territoire. Le conseil de bande a en effet découvert que l'objectif principal de ces pulvérisations préventives n'étaient plus la lutte contre la propagation du VNO, mais visaient plutôt à assurer le confort des citoyens de la ville voisine de Châteauguay. Selon les groupes environnementaux du territoire Mohawk, les maringouins et leurs larves, aussi dérangeants soient-ils, ont une "raison d'exister" car ils constituent la diète de nombreux animaux (oiseaux, poissons, batraciens, chauves-souris) et assurent la pollinisation de nombreuses plantes. Considérant que les effets à long terme de ces traitements sur la chaîne alimentaire et les écosystèmes ne sont pas encore bien connus, ces groupes souhaitent limiter le plus possible les interventions humaines afin de préserver la biodiversité de la forêt et des marais de Kahnawake. Ils préconisent plutôt la plantation de végétaux qui repoussent les maringouins comme la citronnelle ou d'autres qui attirent leurs prédateurs. (OP) ; Source : Le Soleil du Samedi (Châteauguay), "La Ville perd un allié dans sa lutte contre les maringouins" (01.04.2006)
> Pour en savoir plus sur le rôle des moustiques dans la biosphère : Le Moustique par solidarité écologique de Jean-Pierre Bourassa, Boréal, 2000, 239p. >>>
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