Les plantes messicoles sont des adventices inféodées aux moissons, en particulier aux cultures de céréales d'hiver (blé, orge, avoine, seigle). Elles incluent principalement des annuelles (bleuet, coquelicot, matricaires, adonis d'été, nielle des blés) et quelques vivaces (glaïeul des moissons, tulipa sp.).
Depuis la domestication des céréales au néolithique, ces plantes anciennes originaires du moyen-orient ont migré et coévolué avec elles. Ce sont donc des espèces spécialistes qui ont des cycles de vie comparables à celles des céréales (entre le semis et la moisson) et sont dépendantes de certaines pratiques culturales ancestrales (labours superficiels à l'automne, semis clairs). En plus de leur importance patrimoniale et esthétique au niveau des paysages agricoles, les plantes messicoles favorisent la pollinisation des espèces cultivées et le contrôle biologique des ravageurs par les auxiliaires.
En Europe, l'intensification des pratiques agricoles modernes (usage des pesticides, fertilisation azotée, labours profonds, remembrement, tri des semences) a conduit à la raréfaction, voire la disparition locale des plusieurs espèces messicoles. La mise en place de bandes fleuries en bordure des champs permet de favoriser leur présence et d'augmenter la biodiversité des agrosystèmes.
➤ Pour en savoir plus:
- Services écologiques rendus par les plantes messicoles: Plateforme d'échanges pour la mise en pratique de l'agroécologie (OSAÉ)
- Recensement et la conservation des plantes messicoles en France: Observatoire Des Messicoles (Téla Botanica)
- Plan d'actions nationales en faveur des plantes messicoles 2012-2017 (PDF)
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