Dans le Nord-Est de l'Amérique du Nord, le roseau est considéré est considéré comme une plante envahissante qui perturbe les milieux humides. Aux États-Unis, des colonies denses ont en effet envahi les marais, marécages et tourbières, menaçant la diversité végétale et offrant des habitats de mauvaise qualité pour la faune.
Des études ont montré que la prolifération des colonies de roseau était étroitement liée à l'expansion du réseau autoroutier Nord-américain. Les autoroutes québécoises, qui traversent de nombreux milieux humides, pourraient donc devenir "la première étape d'une invasion à grande échelle des milieux sensibles".
Plus récemment des études de caractérisation moléculaire ont démontré que l'invasion des marais américains résultait essentiellement de la multiplication d'un génotype européen au détriment du génotype indigène, suite à des perturbations anthropiques. L'analyse génétique de roseaux récoltés en bordures des autoroutes du Québec en 2004 révèle que la presque totalité (soit 99 %) est d'origine exotique. Pour remédier à cet envahissement et pour éviter que la biodiversité des milieux humides sensibles du Québec ne soit menacée, le Ministère du Transport du Québec et l'Université Laval ont mis en place un projet de recherche baptisé Phragmites. (Source : Agri-Réseau / Phytoprotection / Mauvaises herbes)
Pour en savoir plus :
- Martin Lafrance, 2006. Le roseau commun présent le long de nos corridors autoroutiers : allié opportuniste ou redoutable envahisseur ? Innovation Transport No 26, février 2006 [Télécharger l'Article en PDF]
- Site du Groupe de recherche PHRAGMITES
Colonie de roseau commun sur l'Île des Sœurs, boisée Saint-Paul, Montréal (Québec). Olivier Peyronnet (04.2005). La prolifération de ces "grandes tiges beiges surmontées d'un plumeau se laissant bercer par le vent" menacerait les milieux humides et les écosystèmes sensibles du Québec
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