Depuis quelques années, les substance insecticides et antiparasitaires à usages agricoles, thérapeutiques ou vétérinaires, comme les pyréthrinoïdes (deltaméthrine, perméthrine), les organophosphorés (chlorpyrifos, parathion) ou les vieux organochlorés (dieldrine, lindane), sont fortement suspectés d'être des
perturbateurs endocriniens. De fait, plusieurs études scientifiques évoquent un lien entre exposition à ces pesticides, même à très faibles doses, et troubles du métabolisme (obésité), de la reproduction (puberté précoce, diminution de la fertilité) et du développement du foetus et du jeune enfant (troubles mentaux ou du comportement), etc. Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables aux expositions aux pesticides perturbateurs endocriniens et ne devraient pas y être exposés.
En 2013, Générations Futures a mené une enquête sur une population d'une trentaine de jeunes enfants dans des zones agricoles du Nord et de l'Ouest de la France afin d'évaluer leur exposition à différents pesticides. Même s'ils ne concernent qu'un faible échantillon peu représentatif, les résultats du rapport EXPPERT 3, publiés en avril dernier, sont alarmants. En moyenne, plus de 21 pesticides ou métabolites (issus de leur dégradation dans l'organisme) ont été retrouvés dans les cheveux des enfants. Certaines de ces substances ne sont pas autorisées en usage agricole (fipronil) ou ne sont plus autorisées en France depuis plusieurs années (endosulphan, dieldrine). Selon François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, cette étude «
montre bien que dans la réalité nos enfants sont exposés à des cocktails importants de ces substances ».
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