Les
termites sont des insectes sociaux organisés en castes relativement
complexes. Parmi
les 2 000 espèces de termites recensées à ce jour, les espèces champignonnistes, qui appartiennent à la sous famille des Macrotermitinae, ont la
particularité d'établir une relation de symbiose (c'est à dire, bénéfique aux deux
organismes) avec
un champignon supérieur appelé Termitomyce.
Contrairement aux autres
espèces de termites, les espèces de termites champignonnistes sont incapables de digérer la
cellulose et la lignine des végétaux. Ainsi, elles cultivent dans leur
termitière des termitomyces sur un tapis végétal grossièrement mâchés. Les
champignons pré-digèrent alors les végétaux en substances plus facilement
assimilables par les termites.
Des études récentes, menées à l'Institut de recherches en développement (IRD), ont montré que chaque espèce
de termite champignonniste est capable de cultiver diverses espèces de champignons.
Cette découverte est d'autant plus importante que les termites
champignonnistes sont responsables de nombreux dégâts dans les cultures
agricoles en Afrique, particulièrement dans les champs de canne à sucre
ou dans les cultures vivrières de mil et de sorgo, qui sont à la base du
régime alimentaire des populations locales. Par exemple, les termites du
genre Odontotermes peuvent occasionner des chutes de près de 25 %
de rendement dans les champs de canne à sucre.
Pour lutter contre ces
ravageurs agricoles, de nouvelles stratégies ciblent maintenant les
champignons symbiotiques, car les fongicides utilisés sont généralement
moins toxiques pour les humains et l'environnement que les
insecticides. La capacité des termites à cultiver plusieurs espèces de
champignons pourrait néanmoins leur permettre de déjouer cette nouvelle
stratégie.
Pour en savoir plus (IRD) :
vendredi 28 décembre 2007
Termites et champignons symbiotiques : des relations très complexes!
Libellés :
Entomologie,
Fongicides,
Insecticides,
Ravageurs agricoles,
Termites
samedi 22 décembre 2007
Plongeon mortel (Vidéo à voir)
Nepenthes rafflesiana est une plante carninore qui pousse dans les forêts tropicales humides d'Asie. En utilisant des caméras très rapides, deux chercheurs français du CNRS
ont filmé la capture de mouches et de fourmis dans les urnes d'une
de ces plantes.
Les urnes de la plante carnivore contiennent un liquide visqueux et gluant qui assure à la fois la digestion des insectes et un rôle crucial dans leur capture. Le liquide secrété par N. rafflenasiae possède, en effet, des propriétés viscoélastiques qui lui permettent d'immobiliser rapidement la proie, en produisant des filaments de forte rétention. L'insecte est ainsi immédiatement recouvert du liquide visqueux et ne peut plus se dégager du piège gluant. Même lorsqu'il est dilué à 90 % par les eaux de pluies, ce qui arrive fréquemment dans les forêts tropicales humides, le liquide viscoélastique des plantes carnivores continue d'exercer sa mortelle emprise sur les insectes. Au contraire, dans l'eau, une mouche est capable de se dégager rapidement et de ainsi de reprendre son envol. Ce liquide, dont la consistance est semblable à celle des mucus ou salives secrétés par certains batraciens et reptiles, pourrait servir au développement de nouveaux bioinsecticides. (source : Sciences et Avenir.com)
Référence :
Les urnes de la plante carnivore contiennent un liquide visqueux et gluant qui assure à la fois la digestion des insectes et un rôle crucial dans leur capture. Le liquide secrété par N. rafflenasiae possède, en effet, des propriétés viscoélastiques qui lui permettent d'immobiliser rapidement la proie, en produisant des filaments de forte rétention. L'insecte est ainsi immédiatement recouvert du liquide visqueux et ne peut plus se dégager du piège gluant. Même lorsqu'il est dilué à 90 % par les eaux de pluies, ce qui arrive fréquemment dans les forêts tropicales humides, le liquide viscoélastique des plantes carnivores continue d'exercer sa mortelle emprise sur les insectes. Au contraire, dans l'eau, une mouche est capable de se dégager rapidement et de ainsi de reprendre son envol. Ce liquide, dont la consistance est semblable à celle des mucus ou salives secrétés par certains batraciens et reptiles, pourrait servir au développement de nouveaux bioinsecticides. (source : Sciences et Avenir.com)
Référence :
- Gaume L., Forterre Y., 2007. A Viscoelastic Deadly Fluid in Carnivorous Pitcher Plants. PLoS ONE 2(11): e1185 [Lire le résumé en anglais] [Télécharger et voir les vidéos]
Libellés :
Biopesticides,
Botanique,
Entomologie,
Fourmis,
Mouches,
Physiologie
vendredi 21 décembre 2007
Le régne facsinant des coléoptères
Les Coléoptères sont un ordre d'insectes très diversifié et abondant. À ce jour, environ 350 000 espèces de coléoptères ont été recensées aux quatre coins de la planète. De fait, cet ordre fascinant regroupe près du quart de tous les êtres vivants connus de la planète!
En comparant le patrimoine génétique de plusieurs espèces de coléoptères, des entomologistes britanniques ont récemment établi un nouvel arbre généalogique des Coléoptères qui remonte aux alentours de 300 millions d'années avant notre ère. Leur étude révèle en outre que leur incroyable diversité biologique est principalement liée à de grandes facultés d'adaptation qui leur a permis d'occuper de nombreuses niches écologiques.
Les Coléoptères sont caractérisés par une paire d'ailes antérieures coriaces (les élytres) qui forme une carapace recouvrant l'abdomen. Leur deux ailes postérieures, membraneuses, sont repliées sous la carapace et se déploient lorsque le coléoptère s'envole. Ils possèdent aussi de puissantes pièces buccales broyeuses. 35 % d'entre eux sont des phytophages, dont de nombreux ravageurs agricoles et forestiers (charançons, chrysomèles, ténébrions, scolytes). On trouve aussi des détritivores et des carnassiers, prédateurs d'insectes. Certains d'entre eux, comme les coccinelles qui se nourrissent de pucerons, sont très utilisées en lutte biologique.
Pour en savoir plus :
En comparant le patrimoine génétique de plusieurs espèces de coléoptères, des entomologistes britanniques ont récemment établi un nouvel arbre généalogique des Coléoptères qui remonte aux alentours de 300 millions d'années avant notre ère. Leur étude révèle en outre que leur incroyable diversité biologique est principalement liée à de grandes facultés d'adaptation qui leur a permis d'occuper de nombreuses niches écologiques.
Les Coléoptères sont caractérisés par une paire d'ailes antérieures coriaces (les élytres) qui forme une carapace recouvrant l'abdomen. Leur deux ailes postérieures, membraneuses, sont repliées sous la carapace et se déploient lorsque le coléoptère s'envole. Ils possèdent aussi de puissantes pièces buccales broyeuses. 35 % d'entre eux sont des phytophages, dont de nombreux ravageurs agricoles et forestiers (charançons, chrysomèles, ténébrions, scolytes). On trouve aussi des détritivores et des carnassiers, prédateurs d'insectes. Certains d'entre eux, comme les coccinelles qui se nourrissent de pucerons, sont très utilisées en lutte biologique.
Pour en savoir plus :
Libellés :
Biodiversité,
Coléoptères,
Entomologie
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