samedi 27 janvier 2007

Les abeilles ne meurent pas toutes de la même façon

Un peu partout sur la planète, les populations d'abeilles diminuent. Dans une étude confidentielle, réalisée de 2002 à 2005 dans cinq ruchers répartis dans plusieurs départements (Eure, Gard, Gers, Indre et Yonne), l'Agence françaises de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a recensé les principaux facteurs qui causent la mort des colonies d'abeilles.

L'étude met en cause aussi bien les résidus d’insecticides agricoles (imidaclopride, fipronil, endosulfan, deltaméthrine, parathion-méthyl) qui contaminent le pollen, la cire et le miel que les mauvaises pratiques apicoles. L'Afssa dénonce, entre autres, des négligences dans l'état sanitaire des colonies et l'utilisation de produits acaricides non homologués pour lutter contre le parasite varroa (coumaphos). L'étude souligne aussi l'uniformisation du paysage agricole qui entraîne une forte diminution de la diversité des fleurs sauvages.

Obtenus par le quotidien Le Figaro, les résultats de cette étude confidentielle ont suscité la colère des apiculteurs français. Ces derniers accusent, entre autres, l'Afssa de complicité avec les industriels Bayer et BASF qui commercialisent l'imidaclopride et le fipronil, et de sous estimer le rôle de ces deux insecticides systémiques dans la crise écologique actuelle.

Pour en savoir plus et mieux comprendre les débats et enjeux :

jeudi 25 janvier 2007

100 millions d'hectares d'OGM cultivés en 2006

Le bilan annuel dressé en 2006 par l'Isaaa (International Service for the Acquisition of Agri-Biotech Applications), une association financée à 40% par l'industrie semencière et agrochimique, fait état de 102 millions d'hectares de cultures transgéniques à travers le monde, soit une progression de 13% par rapport à 2005. Les cultures d'OGM sont limitées à seulement 4 plantes, soit le soja (57 %), le maïs (25 %), le coton (13 %) et le colza (5 %), et sont concentrées dans 6 pays, soit les États-Unis (53 %), l'Argentine (18 %), le Brésil (6 %), le Canada (6 %), l'Inde (4 %) et la Chine (3 %).

Du fait de l'adoption probable du riz transgénique par la Chine et du développement des plantes transgéniques destinées à produire des biocarburants, l'Isaaa estime que la superficie cultivée en OGM pourrait doubler d'ici 2015. En attendant la décision clé des autorités chinoises, l'association écologiste Friends of Earth (Les Amis de la Terre) a rendu public le 9 janvier dernier un document énumérant les manques de performance et les revers enregistrés par les OGM agricoles au cours de la dernière décennie : absence de rendements supérieurs aux semences conventionnelles, progression des résistances des insectes et des adventices aux propriétés pesticides des OGM, multiplication des cas de contaminations de la chaîne alimentaire, crise du soja en Amérique du Sud, refus de certains pays (Europe, Indonésie), etc.. 

L'association écologiste rappelle en outre que, malgré les promesses, les OGM n'ont apporté aucune solution contre la faim et la pauvreté en Afrique ou ailleurs et que l'essentiel des OGM cultivés aujourd'hui est destiné à l'alimentation du bétail pour satisfaire les besoins en viande des pays riches.

Pour en savoir plus :

mardi 2 janvier 2007

Une résine naturelle au secours des palmiers

Les palmiers du sud de la France qui sont actuellement ravagés par un lépidoptère originaire d'Argentine et d'Uruguay, Paysandisia archon (Castiniidae), pourraient être sauvé par une résine naturelle (glu). Ce papillon a été introduit accidentellement en 2002 lors d'importations de palmiers en provenance d'Amérique du Sud. Ses chenilles palmivores, de couleur blanchâtre, pouvant mesurer jusqu'à 8 cm de long (photo sur palmae.free.fr) et résistantes au froid, s'attaquent au cœur des palmiers à la base des feuilles. Le palmiers de Chine (Trachycarpus fortunei), le palmier nain (Chamaerops humilis) et le palmier bleu du Mexique (Brahea armata) sont particulièrement appréciés par le ravageur, car ils ont un cœur tendre et leurs fibres facilitent la ponte de ses œufs.

Devant l'absence de prédateur naturel local et de traitements chimiques autorisés pour éradiquer cette chenille palmivore (certains traitements chimiques préconisés sont particulièrement nuisibles pour les sols), un biochimiste de l'INRA de Montpellier a récemment mis au point une résine naturelle, non toxique et très résistante, qui agit comme écran protecteur. Son application en haut du stipe (tronc) des palmiers empêche la ponte des femelles et l'entrée ou la sortie des papillons. Ce procédé a été testé avec succès l'été dernier dans la ville de Montpellier et pourrait être commercialisé dans le courant de 2007. (OP)
Source : LeFigaro.fr

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La fièvre jaune menace l'Asie.

Des épidémies de fièvre jaune, une maladie hémorragique virale transmise par le moustique Aedes aegypti, ont touché récemment les grandes métropoles de l'Afrique de l'Ouest comme Abidjan (Côte d'Ivoire), Dakar et Touba (Sénégal), et Conakry (Guinée). Cette maladie avait pourtant été éliminée de l'Ouest de l'Afrique dans les années 1930-1950 grâce à un programme de vaccination préventive systématique. L'importance des moussons en 2005, accompagnées de pluies diluviennes favorisant la propagation du moustique vecteur, pourrait être à l'origine de la recrudescence de ces épidémies urbaines.

Devant l'accroissement des échanges commerciaux avec la Chine, la fièvre jaune menace désormais de se propager dans tout le continent asiatique, d'autant plus que le moustique vecteur infeste déjà les grandes villes indiennes depuis les années 1970. Si aucune nouvelle mesure de prévention n'est adoptée rapidement, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que d'ici 2050, de grandes épidémies urbaines de fièvre jaune pourraient tuer entre 1,5 et 2,7 millions d'humains. (OP)
Source : LeFigaro.fr

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